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De main de maître
Une longue nuit. J'allume des cigarettes à la chaîne. Toi non plus tu ne dors pas. Tes visites à la salle de bains. Le spectacle de ton corps nu à la faveur de tes allées et venues dans le couloir. Le pâle éclat de ton dos s'éloignant dans l'obscurité. Les rayons de lune drapant tes épaules. Le sommeil enveloppant ton regard. Ta voix qui m'appelle, qui m'invite à te rejoindre dans le lit. Tu me désires. Je te désire. Nos lèvres s'embrassent. Nos corps s'embrasent.
Une fois de plus, Je suis stupéfaite devant ta façon de faire l'amour. Une telle tendresse. Une telle force. La terrible force de tes mains, de tes lèvres, de tes doigts. Leur puissance en moi, presque une douleur, au bord de l'évanouissement. J'ai joui bien avant de le vouloir ou même de m'en rendre compte, ne reprenant haleine que pour me noyer à nouveau. Emportée. La maîtrise de tes mains... et en même temps leur tendresse, ta passion de femme, ta patience de fée. Je me suis endormie étonnée et heureuse, au creux de ton sein protecteur. Aucune femme ne m'avait encore fait l'amour. Avec une force d'homme. J'étais prise, sous emprise. J'étais tienne, sans dilemme.
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Commentaires
2CoquineMercredi 30 Juin 2010 à 22:27Inconnue,
Merci pour ce si charmant commentaire, très touchant et qui me fait très plaisir, l'écrin de tendresse est magique autant à être écrit qu'à être vécu... Les mots enveloppent si chaleureusement qu'ils sont presque parfois comme un doux vêtement protecteur... mais fragile... Merci toi, Inconnue, au plaisir de te lire encore ici.
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quels mots, quel délice, on se prend à rêver d'étreintes sans fin, où les caresses se perdent, revenant sans cesse comme la brise d'une chaude nuit d'été, tu nous fait découvrir la puissance des mots qui nous enveloppe de cette fragile tendresse attendue mais jamais vécue... Merci Coquine