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Par Je, tu,... elles le 10 Mai 2021 à 19:01Je t'aimeJe t’aime d’une manière inexplicable, de nature inavouable, de façon contradictoire.Dans le temps, la vie, la mort.Je t’aimeAvec ce monde que je ne comprends pas,Avec ces gens qui ne saisissent rien,Avec l’ambivalence de mon âme,Avec la fatalité du destin,Avec la conspiration du désir,Avec l’ambiguïté des faits.Je t’aimeSans réfléchir, inconsciemment, irresponsablement, spontanément involontairement, instinctivement, par impulsion, irrationnellement.En effet, je n’ai pas d’arguments logiques,même improvisés pour expliquer cet amour que je ressens pour toi, qui a émergé mystérieusement de nulle part, qui magiquement n’a pas été rien, et qui miraculeusement, d’un peu, avec peu et rien m'a totalement transporté.Je t’aime,Je t’aime avec un corps qui ne pense pas,avec un cœur qui ne raisonne pas,avec une tête qui ne se coordonne pas.Je t’aimeincompréhensiblementSans m’étonner de pourquoi je t’aime,Sans m’importer de pourquoi je t’aime,Sans me questionner de pourquoi je t’aime.Je t’aime,tout simplement parce que je t’aime.Pablo Neruda
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Par Je, tu,... elles le 2 Janvier 2021 à 20:02Pourquoi ressembles-tu à un ange ?Pourquoi as-tu réveillé ma chair ?Pourquoi je t'aime tellement ?Que m'as-tu fait ?Pourquoi maintenant mes mains cherchent-elles ton corps ?Pourquoi ai-je toujours envie d'être sous toi sur toi à toi ?Pourquoi la nuit ai-je envie de crier tant ma peau a besoin de la tienne ?Pourquoi ne puis-je plus dormir ?Pourquoi m'as-tu fait connaître l'amour ?Pourquoi me domines-tu de tout toi ?Pourquoi ne puis-je vivre sans toi ?Pourquoi ai-je besoin de ton odeur ; de ta voix pleine d'amour ?Pourquoi ai-je envie de me jeter nue contre ton corps nu ?Pourquoi ai-je envie d'avoir mal par toi ?Pourquoi les angoisses et les joies de mon cœur ?Pourquoi es-tu mon maître ?Pourquoi ne puis-je être heureuse que par toi ?Pourquoi ce gouffre devant moi quand tu n'es pas là ?Pourquoi t'es-tu fait aimer autant par moi ?Pourquoi ?… Pourquoi ?… Pourquoi ?…Parce que tu existes et que sans toi je serais morte sans connaître l'amour ?Et puis aussi parce que tu es merveilleux ?Oui mais… pourquoi m'aimes-tu toi ?Ton petit bout.Edith Piaf
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Par Je, tu,... elles le 12 Juin 2020 à 19:10
Je n'attends rien… je n'espère rien. Je vous aime. Quoi que vous fassiez, je vous le répéterai si souvent, avec tant de force et d'ardeur, que vous finirez bien par le comprendre. Je veux faire pénétrer en vous ma tendresse, vous la verser dans l'âme, mot par mot, heure par heure, jour par jour, de sorte qu'enfin elle vous imprègne comme une liqueur tombée goutte à goutte, qu'elle vous adoucisse, vous amollisse et vous force, plus tard, à me répondre : « Moi aussi, je vous aime. »
Maupassant - Bel ami
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Par Je, tu,... elles le 18 Mars 2019 à 21:01
"Je ne comprends pas ce que les femmes peuvent trouver d'attirant chez d'autres femmes, avais-je déclaré au docteur Nolan lors de notre entretien de la matinée. Que trouve une femme, chez une autre femme, qu'elle ne trouve pas chez un homme ?
Le docteur Nolan s'était tu puis avait répondu: "La tendresse..."
Ça m'en avait bouché un coin."
Sylvia Plath - La cloche de détresse
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Par Je, tu,... elles le 29 Décembre 2018 à 20:38
Pour toi, ma révélation, ma lumière, mon amour.
L'amour avec une femme : une tempête.
Je ne pensais pas toucher un jour le corps d'une femme, aimer ça à la folie au point d'y penser sans arrêt, nuit et jour. Elle ne quitte pas mon esprit. Elle me hante, nue, sublime, un fantôme qui fait gonfler mes veines, larmoyer mon sexe. C'est une révélation, une lumière, une épiphanie.
Après la première nuit, être loin d'elle devient une aberration.
Elle se dresse au dessus de moi, les seins nus et fiers, belle, tragiquement belle. Le temps s'étire, s'arrête presque. Tout devient lent et long. Mon coeur caracole dans ma poitrine, dans mes veines, dans mes tempes. À genoux près de moi, on dirait une icône, une image religieuse. Pour un peu, on pourrait croire qu'elle prie. Elle ne me touche pas. Elle me caresse du regard. Instant de grâce. Moment sacré. Silence. Puis elle me regarde dans les yeux et elle enfonce ses doigts en moi, loin, très loin, si loin que ça me fait tourner la tête, baisser les paupières. Elle souffle sur mes cils, sa bouche tout près de la mienne. Elle murmure des mots d'amour qui me transpercent. Ses doigts sont loin, perdus en moi, elle joue au fond de mon ventre une musique qui me rend folle. Elle fait se tordre mon corps, se cabrer mes reins, elle ne s'arrête jamais. Elle va de plus en plus loin, de plus en plus vite, si bien que je ne suis plus qu'une poupée de chiffon, un pantin.
"Ça raconte Sarah" de Pauline Delabroy-Allard
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Par Je, tu,... elles le 24 Novembre 2018 à 22:38
Je t'aime au-delà de mon âme au-delà des soirs et des jours
M'entends-tu quand je te dis je t'aime à t'enlacer et t'en lasser
Je suis la faim que rien ne comble et la soif que rien ne secourt
Et pas un instant de ma chair assez ne t'aura caressée
Aragon
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Par Je, tu,... elles le 27 Juillet 2018 à 23:04
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
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Par Je, tu,... elles le 2 Juillet 2018 à 11:42
"Quelle douceur dans ses bras de prolonger le baiser du soir jusqu'au baiser du matin !"
Marcel Prévost - Lettres de femmes (1892)
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Par Je, tu,... elles le 22 Décembre 2017 à 19:09
Et ensuite, faites l'amour.
Pas de sexe, juste de l'amour.
Et avec ça je veux dire
Les baisers lents sur la bouche,
Sur le cou,
Sur le ventre,
Sur le dos,
Les morsures sur les lèvres,
Les mains tressées,
Et les yeux dans les yeux.
Je veux dire, des câlins tellement serrés.
Pour devenir une seule chose,
Des corps piégés et des âmes en collision,
Caresses sur les rayures,
Des vêtements arrachés à la peur,
Bisous sur les faiblesses,
Sur les signes d'une vie
Que jusqu'à ce moment-là
Elle a été un peu fanée.
Je veux dire, les doigts sur les corps,
Créer des constellations,
Inhaler des parfums,
Les cœurs qui battent ensemble,
Les respirations qui voyagent
Au même rythme.
Et puis sourires,
Sincères après un peu
Qui ne l'étaient plus.
Voilà,
Faites l'amour et n'ayez pas honte,
Parce que l'amour est de l'art,
Et vous, les chefs-D'œuvre divins.Alda Merini
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Par Je, tu,... elles le 24 Novembre 2011 à 19:53
« Deux femmes enlacées, image mélancolique et touchante de deux faiblesses, peut-être réfugiées au bras l’une de l’autre pour y dormir, y pleurer et goûter l’amer bonheur de se sentir pareilles, infinies, oubliées… »
Colette
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Par Je, tu,... elles le 1 Avril 2011 à 22:15
Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte,
Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins,
Je t'y ferai tomber, longue comme une morte,
Et, passionnément, je chercherai tes seins.A travers ton bouquet de corsage, ma bouche
Prendra leur pointe nue et rose entre deux fleurs,
Et t'écoutant gémir du baiser qui les touche,
Je te désirerai, jusqu'aux pleurs, jusqu'aux pleurs !- Or, les lèvres au sein, je veux que ma main droite
Fasse vibrer ton corps - instrument sans défaut -
Que tout l'art de l'Amour inspiré de Sapho
Exalte cette chair sensible intime et moite.Mais quand le difficile et terrible plaisir
Te cambrera, livrée, éperdument ouverte,
Puissé-je retenir l'élan fou du désir
Qui crispera mes doigts contre ton col inerte !Lucie Delarue
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Par Je, tu,... elles le 22 Février 2011 à 20:10
Corps à corps...Nos désirs brûlent, nos bouches s'offrent,
Mais nous ne voulons pas sentir toute la joie.Seins contre seins à travers les étoffes,
Viens! Gardons entre nous ces laines de soies.Tes yeux fuient mon regard; ta tête se dérobe;
Nos mains rôdent le long des robes.Respirons de tout près l'âme de ce baiser
Que nous ne voulons pas, ce soir, réaliser.Sens-tu comme nos genoux tremblent ?
Ah! ce désir des hanches amoureuses !Ah! céder!... Défaillir ensemble!...Mourir!...Prendre!...
-Cherchons nos doigts; tâchons d'unir nos paumes creuses.Des profondeurs en nous grandissent, inconnues:
Etreignons-nous au moins de toutes nos mains nues.Ma bouche sent déjà la forme de ta bouche:
Mais nous reculerons avant qu'elles se touchent,Pour que nos sens cabrés souffrent l'ardente joie
De s'être en sanglotant, arrachés de leur proie !Lucie Delarue
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Par Je, tu,... elles le 15 Janvier 2011 à 23:11
Sa présence
est tendre, et près d'elle,
je me suis étendue. Cette fille
a une bouche si sensuelle que le désir
s'éveille en mes sens. Et mes lèvres à leur tour
épousent la danse de son corps qui même affaibli
après tant d'étreintes m'offre ses ondoiements fluides et lascifs...
Puisque donner est important, je vous laisse la contempler...
Elle gémit tendrement et son souffle est tremblant,
ses yeux se ferment à demi sous les baisers.
Puis sur ma bouche humide et offerte,
elle dépose le parfum de
ses lèvres amoureuses.
Regardez-la
mais pas
trop
longtemps
s'il vous plaît.
Rien qu'elle et moi dans
ces baisers qui nous plaisent.
A l'heure où le soleil radieux se cache,
le désir d'infini perdu dans l'espace s'éveille
sous nos caresses. Nos corps sont à savourer avec
amour et la douceur de la peau nous émerveille. Sa bouche
inspire un milliard de poèmes, un millier de baisers. Des baisers
sur sa bouche, des baisers sur ses seins, des gémissements
exquis. Des baisers sur ma bouche, à pleine bouche,
sa langue caressant ma langue, nos corps qui
frémissent. Pour le reste, je vous tiendrai
en haleine car le reste est à nous
oui, à nous seules.Cristie Cyane
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Par Je, tu,... elles le 1 Novembre 2010 à 12:56
Le corps salive, rien pourtant n'est prévu, ni l'abondance des touchers, ni la lenteur furtive, la fureur exacte des bouches. Rien n'est prévu pourtant c'est à la hauteur des yeux que le corps d'abord touche à tout sans prévoir la peau nue, Aussi bien le dire, sans prévoir la douceur de la peau qui sera nue avant même que la bouche signale l'état du monde.
Rien ne suggère ici qu'au moindre toucher le regard déjà défaille à vouloir déjà prévoir un tel rapprochement. Rien n'est prévu sinon que la respiration, la répétition des sons entre les chairs. Fricatelle ruisselle essentielle aime-t-elle dans le touche-à-tout qui arrondit les seins la rondeur douce des bouches ou l'effet qui la déshabille ? Rien n'est prévu pourtant au bout du corps la peau fera image du corps car il n'y a rien sans image au bout du corps ce sont les images qui foudroient l'état du monde.On ne peut pas prévoir pencher si soudainement vers un visage et vouloir lécher le corps entier de l'âme jusqu'à ce que le regard étincelle de toutes les fureurs et les abandons.
On ne peut pas prévoir l'emportement du corps dans l'infini des courbes, des sursauts, chaque fois que le corps se soulève on ne voit pas l'image, la main qui touche la nuque, la langue qui écarte les poils, les genoux qui tremblent, les bras qui par tant de désir entourent le corps comme un univers. On ne voit que le désir.
On ne peut pas prévoir l'image, les fous rires, les cris et les larmes. L'image est tremblante, muette et polyphonique. Fricatelle ruisselle essentielle aime-t-elle le long de son corps la morsure, le bruit des vagues, aime-t-elle l'état du monde dans la flambée des chairs pendant que les secondes s'écoulent cyprine, lutines, marines.
On ne peut pas prévoir si les mots qui l'excitent sont vulgaires, anciens ou étrangers ou si c'est toute la phrase qui l'attire et qui avive en elle le désir comme un flair de l'étreinte, une manière de sentir son corps prêt à tout, sans limite. Rien n'est prévu pourtant la bouche du corps à corps excitée par les mots trouve d'instinct l'image qui excite.Rien n'est prévu car nous ne savons pas ce qui arrive à l'image de l'état du monde lorsque la patience des bouches dénude l'être. On ne peut pas prévoir parmi les vagues, la déferlante, la fraction de seconde qui fera image dans la narration des corps tournoyant à la vitesse de l'image.
On ne peut pas prévoir comment la langue s'enroulera autour du clitoris pour soulever le corps et le déplacer cellule par cellule dans l'irréel.Nicole Brossard
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Par Je, tu,... elles le 27 Octobre 2010 à 22:07
Elle lira mes yeux et saura qui je suis
Et nous nous souviendrons de nos plus belles nuits...
Loin d'elle, j'étreignis des femmes inconnues.
Leur image est pareille à la forme des nues.
Aux caprices du vent, aux remous de la mer
Et je ne me souviens de rien qui me fut cher.
Les autres ont passé sur mon chemin, mais elle!
Unique, elle demeure en mon âme éternelle.
Je la verrai toujours ainsi que je la vis,
Avec les mêmes yeux ignorants et ravis
A travers les hasards des courants et de l'heure
Et des vents et des ciels, elle existe et demeure.
Je m'en retournerai, comme on retourne au port,
Vers celle qui jadis détermina mon sort...
Le chant sourd du passé m'attire et me rappelle,
Et c'est par un beau soir que je reviens près d'elle...Renée Vivien
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Par Je, tu,... elles le 14 Octobre 2010 à 21:50
Cet amour, si violent, si fragile, si tendre, si désespéré
Cet amour, beau comme le jour et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai, cet amour si beau, si heureux, si joyeux et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui, comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres, qui les faisait parler, qui les faisait blêmir
Cet amour guetté, parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier, si vivant encore et tout ensoleillé
C'est le tien, c'est le mien, celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle et qui n'a pas changé
Aussi vrai qu'une plante, aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude, aussi vivant que l'été
Nous pouvons tous les deux aller et revenir
Nous pouvons oublier et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir, nous endormir encore
Rêver à la mort, nous éveiller sourire et rire et rajeunir
Notre amour reste là, têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir, cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets, tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre, beau comme le jour
Fragile comme un enfant, il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire et moi je l'écoute en tremblant
Et je crie, je crie pour toi, je crie pour moi, je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment et qui se sont aimés
Oui je lui crie pour toi pour moi et pour tous les autres que je ne connais pas
Reste là, là où tu es, là où tu étais autrefois, reste là, ne bouge pas, ne t'en va pas
Nous qui nous sommes aimés, nous t'avons oublié, toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre, ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours et n'importe où, donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois, dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain, tends-nous la main et sauve-nousJacques Prévert
6 commentaires -
Par Je, tu,... elles le 4 Octobre 2010 à 23:21
Notre cœur est semblable en notre sein de femme,
Très chère! Notre corps est pareillement fait.
Un même destin lourd a pesé sur notre âme,
Nous nous aimons et nous sommes l'hymen parfait.
Je traduis ton sourire et l'ombre sur ta face.
Ma douceur est égale à ta grande douceur,
Parfois même il nous semble être de même race.
J'aime en toi mon enfant, mon amie et ma sœur.
Comme toi j'aime l'eau solitaire, la brise,
Les lointains, le silence et le beau violet...
Par la force de mon amour, je t'ai comprise :
Je sais exactement quelle chose te plaît
Voici, je suis plus que tienne, je suis toi-même
Tu n'as point de tourment qui ne soit mon souci...
Et que pourrais-tu donc aimer que moi je n'aime ?
Et que penserais-tu que je ne pense aussi ?
Notre amour participe aux choses infinies,
Absolu comme sont la mort et la beauté...
Voici, nos cœurs sont joints et nos mains sont unies
Fermement dans l'espace et dans l'éternité.Renée Vivien
2 commentaires -
Par Je, tu,... elles le 12 Septembre 2010 à 20:16
Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au cœur...- Ah ! Puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...Lucie Delarue
2 commentaires -
Par Je, tu,... elles le 2 Septembre 2010 à 21:51
Tendre, la jeune femme rousse,
Que tant d'innocence émoustille,
Dit à la blonde jeune fille
Ces mots, tout bas, d'une voix douce :"Sève qui monte et fleur qui pousse,
Ton enfance est une charmille,
Laisse errer mes doigts dans la mousse,
Où le bouton de rose brille,"Laisse-moi, parmi l'herbe claire,
Boire les gouttes de rosée
Dont la fleur tendre est arrosée,-"Afin que le plaisir, ma chère,
Illumine ton front candide
Comme l'aube l'azur timide.Paul Verlaine
3 commentaires -
Par Je, tu,... elles le 26 Août 2010 à 21:15
Laisse-moi t'approcher
Laisse-moi te toucher toute et te fragmenter par petites touches
Laisse-moi ma plurielle de fond en comble te dévaster
Trouver réunies au secret ma soif et mon ruisseau
Ma verdure et ma faim lécher jusqu'au cœur notre vaste complot
Laisse mon corps immobile entrer chez lui
Par les seuils incalculables de ton corps inamovible
Laisse s'accomplir à l'infini vertigineux du temps vertical
Cette opération-extase infiniment longue et infiniment aimable
Que mon désir me conduise à tes seins
Et que le satin soit la doublure de ma bouche tissé sur ton cœur battant
Laisse-moi connaître ton sexe et qu'il soit ou non de velours, laisse-moi le bercer
Laisse-moi recueillir l'huile prodigieuse de cette amande douce
Pour en lisser les feuillages de ta vulve
Laisse-moi naviguer en toi
Laisse-moi faire ce naufrage dont nous rêvions et laisse-moi en ta perdition
Laisse-moi aborder au clitorivage heureux de ton corps heureux
Laisse-moi m'y reposer
Laisse-moi me reposer en toi de cette définitive splendeurLouky Bersianik
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