• Page blanche...

     

    Papier blanc. Tout blanc. Comme de la neige. Tout froid comme dans mon cœur...

    Non, ce n'est pas que je ne sache quoi écrire. Parce que des mots, j'en ai, plein... Bien rangés, dans ma tête. Des mots en file d'attente, impatients, mais sages. En salle d'attente. Non, mais plutôt que je n'ose plus écrire.

    Ils n'osent plus. Les mots, ils ont peur, ils semblent si noirs sur le papier blanc... Je n'aime pas ces mots de la peur. Peur? C'est, qu'en ce moment, « Elle » leur semble comme ce papier blanc, distante, comme absente. Comme si elle s'éloignait, comme si elle fuyait, comme si j'avais cassé quelque chose en elle, avec mes mots. Oui... cassé quelque chose.

    Alors, J'ai cette peur... bleue. Cette peur... elle surgit comme ça, sur un mot, sur une parole d'elle, une réaction, un silence. Peur irraisonnée, irraisonnable, irrépressible. Elle me fait mal, cette peur, physiquement mal, elle s'empare de ma poitrine, de ma gorge et monte jusque dans mes dents, puis finalement, sort en gros sanglots, nerveux, par mes yeux. Je sais que c'est injuste, qu'elle est là pourtant... mais...

    Même si je me raisonne un peu, même si je me dis qu'elle n'a pas besoin de mes états d'âme en ce moment, égoïste que je suis.
    Même si je sais qu'elle a bien assez avec sa peine, son chagrin, ses soucis, ses peurs... et je m'en veux de pas savoir respecter ça.
    Même si je sais, oui, qu'elle ne s'éloigne pas, que c'est juste dans ma tête.
    Même si je sais qu'elle m'aime toujours autant.
    Même si je sais que je devrais au contraire l'épauler et la soutenir dans son épreuve, au lieu de l'éclabousser des miennes.
    Même si je sais qu'il faudrait que je m'efface un peu, que je me mette en retrait pour la laisser vivre et s'occuper d'elle.
    Même si je sais que c'est injuste pour elle, parce que je sais qu'elle fait, malgré tout, tout ce qu'elle peut pour être là.
    Rien à faire... ma faute, je sais...

    Je ne crois jamais aux évidences. Fi des évidences. Elles n'ont aucun pouvoir sur moi. Il n'y a que les mots et les gestes qui en ont. Juste savoir, ça ne m'a jamais suffit. Souviens-toi maman...
    J'ai toujours besoin qu'on me dise, qu'on me dise, je n'arrive pas à me satisfaire des non-dits, même les plus évidents, sinon je ne suis jamais sûre. Non... jamais sûre du pourquoi du vide et des silences, du pourquoi du « pas comme avant ». Quand on ne me dit pas, c'est toujours le pire qui vient pour l'expliquer.

    J'ai trop besoin d'elle, des ses « je t'aime » rassurants, de ses sentiments, de sentir que rien n'a changé... même à peine. Rassurants... J'ai trop besoin de l'entendre, l'entendre dire et qu'elle mette des mots sur mon cœur. Sans eux, je m'effondre, je cogite... j'ai peur. Mais voilà, j'ai trop de peur, et pas assez de confiance en moi pour dominer ça. Simplement peur... qu'il y ait autre chose que tout ça, derrière tout ça... autre chose qu'elle ne dirait pas... Voilà.

    Je t'aime mon Ange, je t'en prie ne m'en veux pas, pardonne-moi et surtout... ne m'abandonne pas...

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  • Commentaires

    1
    Justmeforyou
    Mercredi 22 Octobre 2008 à 20:34
    Oui peur...
    peur des que je me pose des questions, dès que je ne comprends pas, dès que tu me dis pas, dès que tu ne semble plus là... Pfff m'énerve d'être comme ça... Je t'aime mon ange
    2
    Coquine
    Jeudi 23 Octobre 2008 à 08:53
    J'aime ta fragilité moi,
    je te le dis souvent d'ailleurs, j'aime ta sensibilité à fleur de peau qui fait ressurgir la mienne et me pousse à vouloir te protéger et t'aimer davantage... N'aies pas peur parce que je suis là, toujours là pour toi, quoi que je fasse et où que je sois... Je t'aime.
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