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Sa présence
est tendre, et près d'elle,
je me suis étendue. Cette fille
a une bouche si sensuelle que le désir
s'éveille en mes sens. Et mes lèvres à leur tour
épousent la danse de son corps qui même affaibli
après tant d'étreintes m'offre ses ondoiements fluides et lascifs...
Puisque donner est important, je vous laisse la contempler...
Elle gémit tendrement et son souffle est tremblant,
ses yeux se ferment à demi sous les baisers.
Puis sur ma bouche humide et offerte,
elle dépose le parfum de
ses lèvres amoureuses.
Regardez-la
mais pas
trop
longtemps
s'il vous plaît.
Rien qu'elle et moi dans
ces baisers qui nous plaisent.
A l'heure où le soleil radieux se cache,
le désir d'infini perdu dans l'espace s'éveille
sous nos caresses. Nos corps sont à savourer avec
amour et la douceur de la peau nous émerveille. Sa bouche
inspire un milliard de poèmes, un millier de baisers. Des baisers
sur sa bouche, des baisers sur ses seins, des gémissements
exquis. Des baisers sur ma bouche, à pleine bouche,
sa langue caressant ma langue, nos corps qui
frémissent. Pour le reste, je vous tiendrai
en haleine car le reste est à nous
oui, à nous seules.Cristie Cyane
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Et pendant que son regard transperçait jusqu'à mon âme, j'avais pour seule envie qu'elle m'embrasse enfin. Que ma main jaillisse tendrement sous ses cheveux dorés, empoignant sa nuque d'un geste lent, d'un souffle court, faisant à peine voleter quelques mèches sur son regard clair, frôlant ses lèvres gourmandes, si bien dessinées, rosées. Rosée comme celle qui perle sous ma poitrine, soulevée de tant d'émois, de tant de fracas. Le cœur qui gronde, le sang qui pulse, l'air qui va et vient dans les veines et dans les tempes. Le temps se suspend entre nous. les mots presque chuchotés, pour ne pas réveiller la nuit glacée, pour préserver ce semblant d'intimité, de complicité peut-être naissante, font place au silence, un si long silence illuminant son visage d'un large sourire que j'aimerais tant découvrir, recouvrir, de ma bouche, de mon doigt pour qu'elle ne dise plus le moindre souffle, pour que sa main enserre la mienne et la porte jusqu'à son cœur qui bat tout aussi fort que le mien. Unisson. Unissons-nous. Unissons nos lèvres et nos doigts. Unies sont les nuits blanches que nous partagerons peut-être encore plus fort...
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La main caresse sa joue, consciente soudain d'une infinie tendresse. Sollicitation anonyme de l'amour, désir de posséder, de consommer. Sensation pourtant douloureuse qu'elle a, allongée à son côté. Elle sent jusqu'au désir lui caresser les cuisses. Elle n'arrive pas à dormir. Elle s'étonne même de son agitation, elle qui dors toujours si facilement contre elle, au chaud, dans la chaleur de son corps, se satisfaisant de la savoir si proche.
Et elle pense à leurs deux corps crispés et nerveux en fermant ses paupières. Tout à coup, elle s'étonne à nouveau qu'elles puissent même dormir ainsi, alors que leur chair ne connait que décontraction et spontanéité. Tant de rythme, tant d'harmonie entre elles. La rapidité, la grâce avec laquelle elles ôtent leurs vêtements, avec une aisance merveilleuse, sans pudeur ni hésitation. Les bras enlèvent les chemisiers dès leur entrée dans la pièce. Elles sont là, peaux contre peaux, leurs flancs qui s'assemblent, les petites aréoles de leurs jolis seins se touchant déjà.
Elles avaient tout, cette liberté de sentiment, vive, animée, cette jeunesse dans leur joie, cette connaissance franche de l'autre dans la chair, dans l'esprit et dans la parole. Les fêtes de leurs murmures interminables, leurs corps nus allant du lit à la salle de bains et à la cuisine, ces matins où leurs réveils étaient comme une chanson à travers la maison.
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Le corps salive, rien pourtant n'est prévu, ni l'abondance des touchers, ni la lenteur furtive, la fureur exacte des bouches. Rien n'est prévu pourtant c'est à la hauteur des yeux que le corps d'abord touche à tout sans prévoir la peau nue, Aussi bien le dire, sans prévoir la douceur de la peau qui sera nue avant même que la bouche signale l'état du monde.
Rien ne suggère ici qu'au moindre toucher le regard déjà défaille à vouloir déjà prévoir un tel rapprochement. Rien n'est prévu sinon que la respiration, la répétition des sons entre les chairs. Fricatelle ruisselle essentielle aime-t-elle dans le touche-à-tout qui arrondit les seins la rondeur douce des bouches ou l'effet qui la déshabille ? Rien n'est prévu pourtant au bout du corps la peau fera image du corps car il n'y a rien sans image au bout du corps ce sont les images qui foudroient l'état du monde.On ne peut pas prévoir pencher si soudainement vers un visage et vouloir lécher le corps entier de l'âme jusqu'à ce que le regard étincelle de toutes les fureurs et les abandons.
On ne peut pas prévoir l'emportement du corps dans l'infini des courbes, des sursauts, chaque fois que le corps se soulève on ne voit pas l'image, la main qui touche la nuque, la langue qui écarte les poils, les genoux qui tremblent, les bras qui par tant de désir entourent le corps comme un univers. On ne voit que le désir.
On ne peut pas prévoir l'image, les fous rires, les cris et les larmes. L'image est tremblante, muette et polyphonique. Fricatelle ruisselle essentielle aime-t-elle le long de son corps la morsure, le bruit des vagues, aime-t-elle l'état du monde dans la flambée des chairs pendant que les secondes s'écoulent cyprine, lutines, marines.
On ne peut pas prévoir si les mots qui l'excitent sont vulgaires, anciens ou étrangers ou si c'est toute la phrase qui l'attire et qui avive en elle le désir comme un flair de l'étreinte, une manière de sentir son corps prêt à tout, sans limite. Rien n'est prévu pourtant la bouche du corps à corps excitée par les mots trouve d'instinct l'image qui excite.Rien n'est prévu car nous ne savons pas ce qui arrive à l'image de l'état du monde lorsque la patience des bouches dénude l'être. On ne peut pas prévoir parmi les vagues, la déferlante, la fraction de seconde qui fera image dans la narration des corps tournoyant à la vitesse de l'image.
On ne peut pas prévoir comment la langue s'enroulera autour du clitoris pour soulever le corps et le déplacer cellule par cellule dans l'irréel.Nicole Brossard
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Elle lira mes yeux et saura qui je suis
Et nous nous souviendrons de nos plus belles nuits...
Loin d'elle, j'étreignis des femmes inconnues.
Leur image est pareille à la forme des nues.
Aux caprices du vent, aux remous de la mer
Et je ne me souviens de rien qui me fut cher.
Les autres ont passé sur mon chemin, mais elle!
Unique, elle demeure en mon âme éternelle.
Je la verrai toujours ainsi que je la vis,
Avec les mêmes yeux ignorants et ravis
A travers les hasards des courants et de l'heure
Et des vents et des ciels, elle existe et demeure.
Je m'en retournerai, comme on retourne au port,
Vers celle qui jadis détermina mon sort...
Le chant sourd du passé m'attire et me rappelle,
Et c'est par un beau soir que je reviens près d'elle...Renée Vivien
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Là, c'est l'antre
Là, c'est l'autre
C'est la braise et le feu
Où se cache, où se terre
Le nectar délicieux
Que ton être vénère
Là, c'est doux
Là, c'est flou
C'est caresses et inconnu
Qui se mêlent sournoisement
Qui me rendent ingénue
A tes lèvres goulûmentLà, c'est beau
Là, c'est chaud
C'est le secret de l'intime
Qui attire et intimide
L'eden du frisson ultime
Naissant sous ta langue avide
Là, c'est moi
Là, c'est toi
Par où je t'appartiens
Par où tu me retiens
Et ta main prisonnière
Joue les froides guerrières
Se saisissant de la fleur
Fragile et courbée sous l'ardeur
La portant à ta bouche ronde
Pour que son désir l'en inonde
Vienne éclore sur tes lèvres entrouvertes
A qui je me serais toute offerte
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Ange ou démon, sage ou pas sage, Clara Morgane a le diable au corps et déambule, vêtue d'une guêpière en cuir ultra sexy, dans un lieu de danse et de luxure où les êtres se mélangent au gré de leurs rencontres.
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Cet amour, si violent, si fragile, si tendre, si désespéré
Cet amour, beau comme le jour et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai, cet amour si beau, si heureux, si joyeux et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui, comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres, qui les faisait parler, qui les faisait blêmir
Cet amour guetté, parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier, si vivant encore et tout ensoleillé
C'est le tien, c'est le mien, celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle et qui n'a pas changé
Aussi vrai qu'une plante, aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude, aussi vivant que l'été
Nous pouvons tous les deux aller et revenir
Nous pouvons oublier et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir, nous endormir encore
Rêver à la mort, nous éveiller sourire et rire et rajeunir
Notre amour reste là, têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir, cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets, tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre, beau comme le jour
Fragile comme un enfant, il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire et moi je l'écoute en tremblant
Et je crie, je crie pour toi, je crie pour moi, je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment et qui se sont aimés
Oui je lui crie pour toi pour moi et pour tous les autres que je ne connais pas
Reste là, là où tu es, là où tu étais autrefois, reste là, ne bouge pas, ne t'en va pas
Nous qui nous sommes aimés, nous t'avons oublié, toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre, ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours et n'importe où, donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois, dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain, tends-nous la main et sauve-nousJacques Prévert
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C'est parée de perles que je l'attends. Mon âme se tourmente, mon esprit se dévore, mon corps se tort, sous l'impatience de ses doigts velours. Mes jambes se croisent et se décroisent, enserrant mon intimité un peu plus fort à chaque fois, gardant là, bien à l'intérieur, la douce chaleur, récolte de ses ardeurs. Les perles sur ma peau dessinent des étoiles de moiteur et d'indolence, elles roulent et glissent, rythmées par ses assauts, tendre folie de ces fantaisies.
Elles tirent et s'entortillent autour de mes chairs. Leurs bouches avides s'emparent de mon cou, ensorcelle mes poignets. Leurs divines caresses, enchanteresses, donnent de la fièvre à mes frissons. Je peux presque entendre leurs murmures, l'écho de leur roulis et sentir leur chaleur m'envahir peu à peu, se mêlant à la mienne. Elles me revêtent, m'enchevêtrent. Nudité à peine camouflée. Gouttes de pluie, grains de perles, sur le grain de ma peau.
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Notre cœur est semblable en notre sein de femme,
Très chère! Notre corps est pareillement fait.
Un même destin lourd a pesé sur notre âme,
Nous nous aimons et nous sommes l'hymen parfait.
Je traduis ton sourire et l'ombre sur ta face.
Ma douceur est égale à ta grande douceur,
Parfois même il nous semble être de même race.
J'aime en toi mon enfant, mon amie et ma sœur.
Comme toi j'aime l'eau solitaire, la brise,
Les lointains, le silence et le beau violet...
Par la force de mon amour, je t'ai comprise :
Je sais exactement quelle chose te plaît
Voici, je suis plus que tienne, je suis toi-même
Tu n'as point de tourment qui ne soit mon souci...
Et que pourrais-tu donc aimer que moi je n'aime ?
Et que penserais-tu que je ne pense aussi ?
Notre amour participe aux choses infinies,
Absolu comme sont la mort et la beauté...
Voici, nos cœurs sont joints et nos mains sont unies
Fermement dans l'espace et dans l'éternité.Renée Vivien
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Mon cœur en lambeaux
Se promène sur ta peau
Et je n'oublierai pas
Qu'un jour tu fus à moi
S'il ne reste de nous
Qu'un souvenir un peu flou
J'aime penser que demain
La douceur d'autres mains
Tracera sur mon corps
En lettres rouges et or
Des mots d'appartenance
Des états d'inconscience
Et que je sombrerai
De désir comme jamais
Contre les reins humides
Ou la langue très avide
D'un doux rayon de lune
M'emportant sur ses dunes
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J'ai sur ma langue le goût de tes baisers
Et sur mes lèvres, l'amour dont tu m'as bercéeJ'ai sur mon corps la fraîcheur de tes draps froissés
Et sur ma peau, ton désir en perles de roséeJ'ai dans mon regard le souvenir de ta beauté
Et sur ma chair, la douceur de ta fiertéJ'ai sur mon coeur ta tendresse emmitouflée
Et dans mon âme, une promesse d'éternité
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Plonger dans un bain de lait et se laisser bercer par l'onctuosité, se laisser envahir par la douceur sur la peau, la fluidité, blanc immaculé... Perles de bonheur...
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Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au cœur...- Ah ! Puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...Lucie Delarue
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Mets ta main dans la mienne
Et guide-moi par-delà
Les sentiers de ta chair
Je me laisse entraîner
Folle allure, folâtrer
Je suis muse et musarde
Sur tes reins me hasarde
M'aventure et m'amuse
Sur la route de ton ventre
Les chemins de tes seinsTendrement je caresse
Sensuellement je paresse
Tes doigts croisés aux miens
Nos regards ne font qu'un
Conduis-moi jusqu'à toi
Jusqu'à ton coeur qui bat
Que je l'éclaire d'amour
Que je l'enserre autourPrends ma main dans la tienne
Glissons vers l'au-delà
De nos allées charnues
Laissons-nous emporter
Furieuses et forcenées
Dévorées de plaisirs
Au risque de mourir
De désirs trop repues
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Soudées, roulées. Au gré des vagues, au gré des vents. Roulées comme les galets par la houle des marées. Soudées comme les eaux qui s'ouvrent puis se referment. Imperturbables. Douces puis sauvages. Tour à tout tempétueuses et calmes. Liées, enchevêtrées. Comme les mèches de cheveux que la brise éparpille. Emboîtées, imbriquées. Amalgame de femmes.
J'ai goûté sur ta peau le sel mordoré et me suis endormie sous le hâle de ton regard. Tu m'as serrée si fort que mon corps au tien s'est mêlé, que nous ne faisions qu'une. Une parmi les eaux, une parmi les dunes. La mer apaisant nos ardeurs. La mer sans limite et sans teint. Celle qui emporte nos âmes, soudées, roulées. Celle qui rythme nos cœurs et nos sexes, enserre nos cuisses, caresse nos chairs brûlantes de désir, pour les rafraîchir sans les désunir, boit les cris de nos jouissances.
Le battement des vagues s'unit aux remous de nos ventres. Sous leur blanche écume, ondoient nos silences, nos murmures. Sous leur sable tiède, se dissimule un trésor, une rosée d'amour déposée par une vague de passions et des perles au goût du sel de nos émotions.
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Tendre, la jeune femme rousse,
Que tant d'innocence émoustille,
Dit à la blonde jeune fille
Ces mots, tout bas, d'une voix douce :"Sève qui monte et fleur qui pousse,
Ton enfance est une charmille,
Laisse errer mes doigts dans la mousse,
Où le bouton de rose brille,"Laisse-moi, parmi l'herbe claire,
Boire les gouttes de rosée
Dont la fleur tendre est arrosée,-"Afin que le plaisir, ma chère,
Illumine ton front candide
Comme l'aube l'azur timide.Paul Verlaine
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Traduction française de la romancière Virginie Despentes.
Réalisation de Gaspard Noé (également réalisateur du film "Irréversible")
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