• Nos retrouvailles

     

    As-tu déjà pensé à quoi ressembleraient nos retrouvailles ? Je pense que ce serait en terrain neutre, dans un endroit un peu caché, où l'on peut rester plusieurs jours enfermées à s'aimer sans que personne ne nous cherche, ne nous dérange. Un endroit connu de nous seule, où nous sommes peut-être déjà allées d'ailleurs. J'arrive la première, la peur et le désir au ventre, si pressée, si empressée. Je t'attends près d'une heure dans ma voiture, il fait nuit, je suis peureuse et n'ose pas rester dehors malgré la chaleur de ce début d'été. Je t'attends, toi que je j'espérais plus, toi que je ne respirais plus, depuis tant et tant d'années. Je sors enfin, l'impatience et le dépit me gagnent.

    Et puis te voilà, devant moi, près de moi, enfin. Je ne sais pas quoi te dire, je ne sais plus, pourtant j'avais répété tout un joli texte sur le trajet en conduisant. Tu ne sais plus non plus. Nous sommes bien avancées. Tes yeux papillonnent et n'osent pas me regarder, cachés sous cette mèche de cheveux noirs qui sert de rempart à tes émotions. Je me lance et prends ta main, sans un mot. Toi tu sursautes légèrement, me serres fort contre toi et prends ma bouche, sans un mot.

    À quoi bon se parler quand nos corps crient le même langage ? Le tien hurle qu'il veut ma peau nue contre la sienne, il veut la chaleur des frissons, la clameur des soupirs, il veut l'apothéose, tout de suite, vite. L' hôtel est minable, presque sordide, ça nous suffit, nous n'y prêterons même pas attention de toute façon. Tu me renverses sur le lit, j'essaie de me déshabiller mais tu es plus rapide que moi, tu es déjà nue et nos vêtements jonchent le sol un peu partout. Ta fougue retombe d'un seul coup, tu te redresses au-dessus de moi et ton regard détaille tendrement chaque partie de mon corps, offert au tien.

    Je lis dans tes yeux l'envie, la folie, la puissance que cette position de domination te confie. Toi sur moi, rassure-moi, j'ai tant besoin de toi et tellement envie de ton amour. T'es mains saisissent mes poignets et les lèvent haut au-dessus de ma tête. D'un regard presque sévère, tu me demandes de les maintenir ainsi. Je t'obéis bien sûr, fidèle et douce amante, dans l'impatience et l'effervescence de tout toi.

    Ta langue, brûlante, se pose sur mon sein frais et frissonnant. J'ai comme des étincelles dans la poitrine, un feu qui se réveille, après tant de mois éteint par le vide et l'abandon. Un feu qui atteint mon sexe en quelques secondes. Il te réclame, à corps et à cris, il hurle sa douleur, j'en ai mal physiquement tellement ce sexe est avide de ton retour d'attentions pour lui. Ta langue trace des sillons dans mon cou, sur ma poitrine, sur mon ventre gonflé de désir, tout autour de mon sexe qui palpite. Nos respirations haletantes se mêlent, à l'unisson, comme avant, nous jouissons lorsque ta bouche enserre le petit bouton de rose et qu'elle le câline de mille étoiles dorées. Comme il est bien là, entre tes lèvres, ce petit être secret qui ne vibre que pour toi ! 

    « Fais-moi l'amour à l'infiniTu es celle qui a reçu mes premiers mots d'amour »
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