Je me souviens de certains moments qui étaient comme des hallucinations, des moments où le temps s'arrêtait autour de nous, où nos cœurs battaient à se rompre, pendant que tu me tenais de tes doigts, tout au cœur de mon âme. Il existe des lieux à l'intérieur de moi dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Tu les as découverts, tu m'as découverte.
Le temps se figeait au-dessus de nous et souvent je te demandais de ne plus bouger du tout, de rester ainsi, parfaitement immobile en moi, pour que, lorsque tu bougeais enfin, fût-ce le plus léger frisson, je le ressente comme un séisme, entraînée dans le vertige, au seuil de l'insupportable, prise, contrainte d'étouffer mes cris, de perdre mon souffle, de me demander si j'allais m'évanouir ou mourir de plaisir, gémissante contre ton corps secoué du même vertige.
Comme tu me connaissais, me gouvernais, me commandais, jouais de moi et de mon plaisir. Comme j'étais toujours là pour toi, prête, ouverte, tordue de désir, presque vulnérable, offerte et remplie d'amour, de fierté et de désir pour toi.