• Ce soir, j'ai juste envie d'être contre toi et que tu me serres de toute ta tendresse, que tu enveloppes mon âme d'un cocon de douceur. Tu m'attends et tu ouvres le lit, afin que je vienne me blottir au chaud de ton coeur. Comme j'aime ces menues attentions à mon égard ! Nos jambes s'emboitent et s'entremêlent, nos cheveux se mélangent, il n'y a pas de désir encore, juste le plaisir et l'envie d'être bien, bienheureuse, insouciante, réconfortée et apaisée. Je me glisse sous les draps, tu tends les bras. Tu m'accueilles comme une enfant qui se précipite en pleurant pour se faire pardonner ou bien pour se faire aimer. Tu m'attendris de caresse et de mots chuchotés. Ta main prends la mienne et l'étreint. Ne me lâche pas surtout, serres bien fort et bien longtemps. Apprivoise-moi durant la nuit et que nos sommeils, simplement entrecoupés de nos rêves, nous portent jusqu'au matin doux et clair.

     

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    Je suis pudique et discrète. J'aime les silences de l'intimité, la pénombre de la chambre aux volets clos, les murmures des draps froissés, rejetés, des jambes qui se croisent sans se toucher. Juste un frôlement, comme le battement d'une aile de papillon. Je suis celle qui était ton petit bout de femme à toi, une petite femme câline et secrète, qui n'était pas très active du tout pendant l'amour et qui, pourtant, aimait tant l'amour. Le tien, unique et possessif parfois, tendre et violent à la fois. Je suis celle qui aime les yeux dans le noir, les lèvres qui se caressent et s'entrouvrent, mais pas trop, juste ce qu'il faut pour un contact électrique, une décharge d'adrénaline, un émoi en toi. Je détourne le regard à la moindre nuance, car mademoiselle est très susceptible en plus d'être délicate... elle aime la tendresse, la délicatesse et puis la force du poignet toutefois, l'intensité de ton regard noir de fierté et doux d'apaisement. Ta main qui cueille un sein et le porte à ta bouche. Tes paupières, lourdes de larmes retenues, qui se vexent pour un rien et se cachent sous cette mèche de cheveux que je trouvais sexy et puérile à la fois, que tu rejetais d'un souffle ou d'une main alanguie.


    Je suis pudique et discrète, pas du genre à m'offrir à n'importe qui. J'offre des roses à qui sait me mettre en confiance et distribue mon amour fidèle et éternel à toi qui m'as aimée telle que j'étais malgré tout. Je ne sais pas faire l'amour, tu m'as appris, avec patience et douceur, moi qui n'avais connu que violences de sentiments. Merci de m'avoir donné ton amour, ta confiance, d'avoir pansé mon coeur et mon corps. Merci toi. Je t'embrasse comme je t'aime et m'en vais sereine. 

     

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    Comment dire l'amour qu'on éprouve au fond de soi, tout au fond, là où personne ne va, là où personne ne sait, là où personne ne voit. Comment écrire encore tous ces mots qui meurent en moi, se heurtant les uns aux autres, heurtant le vide, l'infini, comme autant d'échos qui me renvoient mes sentiments à la figure. Quelle frustration de garder tout cela, de ne plus rien partager. L'absence terrible, c'est toujours cette envie de toi, nue auprès de moi, là tout contre et ta main qui caresse ma jambe et la serre, jalousement. J'ai envie que tu me serres dans tes bras, contre toi, que tu veilles sur mes ombres et, d'un doigt, effaces mes larmes. J'ai envie que tu dises "Chut, je suis là" et que tu me gardes au creux de toi. J'ai envie de laisser-aller, de perte de contrôle, de silences et de frissons, de tout donner de moi, de confiance absolue et de résignation. J'ai envie d'abandon mais plus d'être abandonnée, comme ça, du jour au lendemain. Comment peut-on aimer encore à ce point tant d'années après la rupture. Pourquoi le désir ne s'enfuit-il pas. Moi je t'aime toujours comme au premier jour. J'aurais voulu t'appartenir pour le meilleur et pour le pire, pour ce que tu aurais pu faire de moi, avec ton expérience à toi. J'aurais voulu jouir contre toi, ma joue dans tes cheveux défaits, mes yeux clos sous des paupières souriantes et étoilées. Mon âme seule se meurt et se languit de ton souvenir et la brûlure de tes lèvres sur ma peau me rappelle que je suis marquée de ton sceau pour l'éternité. Comment te dire que je t'aime...

     

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    Comment expliquer ce besoin de sentir ton corps contre le mien, toujours, comme un rempart contre le monde extérieur, comme une armure contre les agressions, les trahisons. Ce besoin de te savoir là, jamais trop loin, sans avoir à demander, comme une intuition en toi, en moi. Et si je ris ou si je pleure, je laisse tout aller car je sais que tu es là, derrière et que ton étreinte peut tout réparer, tout faire oublier, tout guérir, tout changer. Une étreinte comme nulle autre, qui prend même jusqu'a la liberté d'être, qui prend aux tripes tant elle est intense en émotions et en partages.
    Comment expliquer cette envie d'être toujours une petite chose bien misérable entre tes bras, une petite femme perdue que tu adoptes et qui se donne, sans demie mesure, car sa trop grande liberté l'effraie et la retient prisonnière dans sa chair.
    Oh comme il fait monter le désir en moi ce geste de possession, ta main qui me serre à m'en faire presque mal, la chaleur de ton ventre qui frémit entre mes reins, ton sexe humide blotti sur la courbe de mes fesses. J'ai tellement envie de toi, de me donner à toi, d'appartenir à toi, de faire l'amour avec toi. J'ai tellement à t'offrir que tout mon corps transpire son abandon pour que tu partes à sa conquête. Je veux être à toi et que tu décides, ce qui est bien pour moi, pour toi, pour nous. Rends-moi docile, essuie les larmes dont tu es là cause d'un revers de ta main, caresse les cheveux que tu as empoignés, soigne le petit bouton de rose que tu as malmené, fais la nuit plus tendre et plus douce après l'amour, protège- moi de tous les coups, aime-moi durement, doucement mais possessivement.

     

     

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    Tu peux prendre mon corps quand tu le souhaites et tu le sais. Je n'ai jamais aimé qu'on me voit nue, qu'on me regarde, qu'on me remarque. Je suis pudique et j'aime l'intimité plus que tout, l'intimité d'un lieu, d'un moment, d'un ressenti. L'intimité avec toi est quelque chose de beau et de rare, magnifiée par nos silences et nos murmures, par le frisson des draps froissés et des oreillers écrasés. Ne fais pas de bruit, je t'en prie. Ne dis pas que nous sommes ici, ne dis rien à personne. Fais comme si nous étions seules au monde. Prends-moi en silence et fais-moi l'amour en caresses et en non-dits.

    Ne dis plus un mot, chut, tais-toi. Déshabille-moi vite, colle ton corps contre le mien, voilà derrière, comme ça, c'est bien. Prends mes seins à pleines mains et couvre-les de baisers. Prends mon sexe, sans même prendre le temps de me dévêtir entièrement. Prends et jouis de ce qui est à toi, de ce que je t'offre malgré ma peur que quelqu'un arrive et nous surprenne. Une peur étrange, teintée d'excitation. Fais vite, ne traîne pas, ne badine pas, va à l'essentiel, je t'en supplie. Aujourd'hui, notre chambre n'a plus de murs, elle est dans la nature, aux yeux de quiconque passera par ici. Il y a toujours l'intimité de nos corps, de nos cris refoulés, de nos regards emplis de tendresse et d'amour, de nos gestes empressés et maladroits parfois. Il y a toi et moi, allongées dans les herbes foulées de mille pas, seules au monde dans notre cocon d'abandon. 

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  • Et si je ne t'attendais pas ? Et si je commençais sans toi ? Et si tu guidais ma main ? Me permettrais-tu ? Toutes mes larmes d'extase seront pour toi, à l'instant où l'éclair traversera mon corps et mon âme pour venir rejoindre tes pensées, à l'instant où ce fulgurant coup porté à mon être entier se posera au creux de ton épaule, en une étreinte tendre et sereine, où j'aurai besoin de tes bras pour me rassurer, me rechauffer et retrouver un peu de calme dans mon coeur bouleversé. Je t'embrasse comme je t'aime.

     

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    Il a fait si chaud encore aujourd'hui, si chaud auprès de ton corps. Je ne sais plus si ce sont des gouttes de sueur ou bien des larmes qui s'entremêlent et s'entrechoquent sur ta poitrine fluette. Je ne sais pas si tu pleures, je ne sais pas l'émotion, celle qui nous unit en cet instant et passe de ton regard au mien, comme un fragment de seconde qu'on a scellé pour l'éternité, gravé dans la pierre au couteau de nos hanches, aux arêtes de nos doigts emmêlés et aux courbes de nos fesses fraîches et galbées.

    Je ne sais quelle émotion te traverse au moment où je maintiens et immobilise tes poignets. Tout ton corps se fige, même tes pupilles, je n'entends plus que ton coeur qui cogne dans ta poitrine, dans l'attente d'un geste, d'un mot, d'un murmure, d'un ordre peut-être... ta chair tremble tout à coup, ta gorge est nouée, angoisse et désir. Tu tentes de rapprocher ton corps du mien, de toucher mes seins avec les tiens, de caresser mon sexe avec ta cuisse, d'embraser mon visage de doux baisers. En vain... d'une main, je te maintiens à distance, pour laisser le désir emporter tous tes sens, jusqu'a ce que tu n'en puisses plus, jusqu'a ce que tu sois fatiguée de gigoter ainsi, te contorsionnant là, face à moi, nue comme un ver, magnifique, désirable à souhaits, belle comme le jour qui se lève sur la rivière.

    C'est moi qui décide mais je cède la première... tu t'en doutais... Je suis déçue et désolée. Je suis si demandeuse de toi, de ton amour, de tout ton être contre moi. Le moindre centimètre entre nous est un manque si cruel. Je libère tes mains d'un seul geste et me jette dans tes bras qui m'accueillent ardemment d'une étreinte fulgurante. Mon sexe trempé trouve ta main immédiatement à son entrée, elle le cueille et le prend tout entier, une main devant, une main derrière, tout t'appartenir, tout est à toi, jusqu'à l'émoi, jusqu'a l'effroi, cette peur viscérale de te perdre, de ne plus pouvoir t'offrir mon âme. Que ressens-tu lorsque je suis à toi et que mon corps entier te réclame ? Que voudrais-tu de lui ? Qu'attends-tu de moi en échange ?

     

     

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  • Le manque de tendresse

     

    La tendresse, c'est tout ce qui manque cruellement lorsque l'on n'a plus rien ni personne. Ce sont les échanges, un petit bonjour le matin un bonsoir le soir, un signe de la main avant de partir, un baiser en revenant, une étreinte plus pu moins forte et des bras qui serrent autour du cou, une main sur une épaule pour consoler, une larme qu'on essuie d'un doigt et d'un doux sourire, des amis qui entrent, d'autres qui sortent, la porte toujours ouverte sur de nouveaux horizons, de nouvelles discussions.

    La tendresse c'est le contraire de la solitude, c'est l'amitié et l'amour mêlés, c'est les réponses aux questions, l'accompagnement, la douceur sur la peau et sur le coeur, comme un baume qui guérit de tout, qui panse chaque petite plaie et la recouvre d'un voile d'attention, c'est la pommade sur la cicatrice qui dit voilà tu peux souffler, je suis là et je vais prendre soin de toi, je vais t'aider à bien aller, je vais t'aimer sans m'en aller, je te le promets.

    La tendresse, c'est tout ce qu'on a perdu et ce à quoi on tient le plus. C'est quelqu'un qui appelle juste pour un rien, pour dire merci, pour dire j'arrive, pour dire tu viens, c'est une voix qu'on attend avec impatience, un visage qu'on espère tant revoir, c'est une main qui s'empare tendrement d'une autre' un bras qui soutient et maintient, fort et debout, tout contre, avec assurance et empathie.

    La tendresse, c'est cet élan du corps qui court sans se retourner, c'est une attention quotidienne, une solidarité, une douce pensée, écrite et semée au vent de l'espoir, c'est une lettre qui arrive avec des mots ronds et délicieux, une carte postale de bonheur qui illumine un matin tout chagrin, un enfant qui sourit, un chien qui gémit en dormant.

    La tendresse, c'est la chaleur et la joie, un plaid qui couvre les jambes, un livre qu'on referme avant de dormir, un drap qu'on remonte sur le menton, c'est l'assiette qu'on partage, le cadeau qu'on ouvre, les ailes qu'on deploit, c'est une présence rare parmi l'absence, une offrande sacrée et sucrée comme un bonbon de miel qui nous laisse sur la langue le goût de l'enfance et de l'insouciance, un sentiment de sécurité et d'éternité.
    La tendresse, c'est un baiser sur les paupières d'une solitude et l'envie de les maintenir ouvertes malgré le désir de finitude.

     

     

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    Combien de temps crois-tu que je pourrais t’attendre ainsi ? Une éternité et un jour. J’attendrai aussi sagement que tu me le demanderas, assise là, seule, les yeux bandés, avec pour seule compagnie ce silence qui m’entoure et m'oppresse. J'attendrai que tu me demandes d'ouvrir les yeux ou de les garder fermés, que tu me demandes d’ouvrir les jambes ou de les maintenir serrées. Tu es si belle lorsque tu viens me chercher, me délivrer, le regard baissé, presque de honte et de remord de m'avoir laissée seule, loin de toi, aussi longtemps. Tu sais que je déteste, tu sais que j’ai peur, que j'ai froid, que tu me manques. J’attendrai que tu viennes déposer un baiser sur ma nuque, sentir le souffle de tes lèvres dans mon cou. J’attendrai que tu viennes me prendre, me surprendre, me posséder, m'enlacer. J'attendrai tes mains sur mes épaules, le sursaut de mon corps à cet instant magique ou ta caresse réveillera mes sens en émoi. J'attendrai que tu tournes autour de moi, que d'un doigt tu relèves mon menton et offres à mon visage ton indescriptible douceur. J'attendrai mille ans, mille morts, mille jours de peine et de chaos dans le coeur, juste pour une caresse de toi, juste pour un baiser, juste pour le bonheur et la fierté de t'appartenir.

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    Dès que tu approches, il y a cette effusion de frissons sur ma peau. Je ne respire même plus. Souffle coupé, gorge nouée. Tu tournes autour de moi, nue, gracile, belle comme le jour, un jour unique où je n’existe que pour toi. Je suis nue déjà aussi, je t'attends de tout mon soul, de tout mon être frémissant et amoureux. Tu tends la main, tes petits seins se dressent â l’instant où ils entrent en contact avec ma peau. Je les sens durs et chaud sur mon échine courbée pour te recevoir. Ton corps est comme un rempart, une carapace protectrice qui recouvre le mien.

    Frissons sur ma peau

    Puis tu te redresses derrière moi. Je sens la caresse de tes cheveux qui laissent sur ma peau des milliers de frissons étoilés, ma peau qui se soulève par endroit et qui ondule de désir sous tes doigts. Tes mains parcourent mon dos, langoureusement, frénétiquement. Elles empoignent soudain mes fesses, d’un geste presque brusque et qui fait perler le désir à l’entrée de mon sexe qui te réclame si fort.

    Frissons sur ma peau

    C’est ma croupe toute entière qui ondule maintenant et se contorsionne espérant plus. Je désespère. Tu te retiens. Pas longtemps, heureusement. Tes seins s’écrasent contre moi, trempés de sueur. Tes cheveux en désordre cachent l’agitation, la furie de ton regard. Je sens ton souffle qui s’accélère, j’entends ton cœur qui bat, qui palpite à l’unisson de nos sexes. Tu me prends là, d’un seul coup, presque ta main entière qui me pénètre par derrière. Tu n’y tiens plus, ta langue se fourvoie et passe d’un orifice à l’autre. Oh mon Dieu comme tu attendais ce moment où je t’offrirais cela, rien qu’à toi. La possession. L’effusion. La jouissance simultanée, toujours, de nos âmes en parfaite cohésion.

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    J'ai su que j'allais t'aimer à la première seconde où je t'ai vue, que j'allais t'aimer et souffrir. Il a suffi d'un regard, d'un sourire, d'un mot, d'une caresse, pour que je sois sous ta coupe, comme envoûtée, possédée. Tu as ensorcelé mon âme pour que j'appartienne à jamais, toi qui étais pourtant fidèle esclave avant notre rencontre. Comment peut-on aimer à ce point et ne jamais savoir se relever d'une telle chute ? Comment me libérer de ton joug, de ta morsure sur ma peau, alors que le seul espoir qui me fait vivre, me tient debout et éveillée, est de revoir ton beau visage penché au-dessus de moi, d'entendre à nouveau le murmure de ta voix à mon oreille, de sentir la chaleur de ton corps envelopper le mien de désir, de plaisirs ?

    Et puis, il y a cette photo, la première photo de nous deux, prise par un ami à toi. Nous sommes habillées en noir, sur un fond pourpre. Tu n'es pas tout à fait libérée de ta condition de soumise. Tu portes un collier à grosses mailles, différent de celui que tu portais pourtant lors de notre toute première rencontre, différent mais malgré tout signe d'une appartenance à quelqu'un d'autre. Ton regard... Ton regard sur moi et ton sourire qui en disent tant... Moi je te regarde comme si tu étais la prunelle de mes yeux, mon si bel amour secret. Je te regarde avec tant d'amour, d'admiration, de respect, de désir. Je te regarde et tout mon être, à cet instant, hurle en silence "Aime-moi pour la vie je t'en supplie, aime-moi et protège-moi !"

    Toi tu as déjà, je trouve, et c'est ce qui fait d'ailleurs que j'adore cette photo qui ne me quitte jamais, cette attitude possessive, cette envie d'asservir, de protéger, de soumettre, qui m'a fascinée et comblée. Tout ton être à toi hurle que tu voudrais que ton corps entier recouvre mon corps de mille volutes teintées d'amour... Je donnerais ma vie pour refaire cette photo aujourd'hui, toi et moi... Je t'embrasse comme je t'aime... 

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  • En souvenir de nous

     

     

    En souvenir de toi
    Je caresse les murs
    Qui ont vu ton émoi
    Et tomber mon armure

    En souvenir de nous
    Je murmure à l'été
    Comme ce fut bon et doux
    D'être à toi pour t'aimer

    En souvenir de toi
    J'ai des perles de larmes
    Accrochées à ma voix
    Cachées contre mon âme

    En souvenir de tout
    Je t'aime à en mourir
    Comme nos jours furent doux
    Et nos nuit de plaisir.

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    J'aurais aimé qu'on se marie, un vrai mariage, avec la robe, le champagne, la famille, les invités, l'église et la fête. Un mariage d'amour pour concrétiser le don de l'une à l'autre. Tu ne peux pas imaginer ma fierté de devenir ta femme, de te promettre de te chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare, de t'aimer et de prendre soin de toi, toujours.

    Et puis cette nuit de noces, vécue comme une bénédiction, une nuit de plus, rien que pour nous, rien qu'à nous. Une nuit entière passée à nous aimer, à nous offrir, tour à tour, à user et abuser de nos sens, de nos désirs, de nos plaisirs. Une nuit de folie où tout est permis, car elle unique après tout. Nous aurions pris tout notre temps pour nous savourer, sans édulcorer. Une nuit de vices et de débauches, puis de tendresses en caresses. Tu m'aurais surprise, de mille et une façons diverses, je fais confiance à ton imagination et ton savoir-faire, je te fais confiance, les yeux fermés. Je t'aurais surprise, aimée comme jamais, possédée et, à ton tour, tu serais devenue mienne.

    La luxure aurait été notre bain d'amour décousu et déroutant. Je rêve de ton souffle chaud sur mon sexe, de ta langue qui tourbillonne en moi, de ton regard tendre, accroché au mien, à cet instant précis où mon clitoris, gonflé de plaisir, explose sur tes lèvres et où tes mains, agrippant mes hanches, se referment autour de mon corps en une étreinte douce et langoureuse, pour recueillir nos larmes de plaisirs et savourer ce silence presque solennel qui suit nos ébats...

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  • Tu es celle qui a reçu mes premiers mots d'amour

     

    Tu es celle qui a reçu mes premiers mots d'amour et les derniers
    Le livre se referme sur nos deux corps amoureusement enlacés
    Au fil des pages nous nous sommes si passionnément abandonnées
    Que je ne veux offrir à personne d'autre le droit de me posséder.

    Je reste à toi éternellement
    Ta beauté est là au-dedans
    Gravée en moi comme un soleil
    Vibrant au moindre frisson de ma peau
    Offrant couleur, douceur et merveilles
    À ma vie teintée d'absence et de chaos.

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    As-tu déjà pensé à quoi ressembleraient nos retrouvailles ? Je pense que ce serait en terrain neutre, dans un endroit un peu caché, où l'on peut rester plusieurs jours enfermées à s'aimer sans que personne ne nous cherche, ne nous dérange. Un endroit connu de nous seule, où nous sommes peut-être déjà allées d'ailleurs. J'arrive la première, la peur et le désir au ventre, si pressée, si empressée. Je t'attends près d'une heure dans ma voiture, il fait nuit, je suis peureuse et n'ose pas rester dehors malgré la chaleur de ce début d'été. Je t'attends, toi que je j'espérais plus, toi que je ne respirais plus, depuis tant et tant d'années. Je sors enfin, l'impatience et le dépit me gagnent.

    Et puis te voilà, devant moi, près de moi, enfin. Je ne sais pas quoi te dire, je ne sais plus, pourtant j'avais répété tout un joli texte sur le trajet en conduisant. Tu ne sais plus non plus. Nous sommes bien avancées. Tes yeux papillonnent et n'osent pas me regarder, cachés sous cette mèche de cheveux noirs qui sert de rempart à tes émotions. Je me lance et prends ta main, sans un mot. Toi tu sursautes légèrement, me serres fort contre toi et prends ma bouche, sans un mot.

    À quoi bon se parler quand nos corps crient le même langage ? Le tien hurle qu'il veut ma peau nue contre la sienne, il veut la chaleur des frissons, la clameur des soupirs, il veut l'apothéose, tout de suite, vite. L' hôtel est minable, presque sordide, ça nous suffit, nous n'y prêterons même pas attention de toute façon. Tu me renverses sur le lit, j'essaie de me déshabiller mais tu es plus rapide que moi, tu es déjà nue et nos vêtements jonchent le sol un peu partout. Ta fougue retombe d'un seul coup, tu te redresses au-dessus de moi et ton regard détaille tendrement chaque partie de mon corps, offert au tien.

    Je lis dans tes yeux l'envie, la folie, la puissance que cette position de domination te confie. Toi sur moi, rassure-moi, j'ai tant besoin de toi et tellement envie de ton amour. T'es mains saisissent mes poignets et les lèvent haut au-dessus de ma tête. D'un regard presque sévère, tu me demandes de les maintenir ainsi. Je t'obéis bien sûr, fidèle et douce amante, dans l'impatience et l'effervescence de tout toi.

    Ta langue, brûlante, se pose sur mon sein frais et frissonnant. J'ai comme des étincelles dans la poitrine, un feu qui se réveille, après tant de mois éteint par le vide et l'abandon. Un feu qui atteint mon sexe en quelques secondes. Il te réclame, à corps et à cris, il hurle sa douleur, j'en ai mal physiquement tellement ce sexe est avide de ton retour d'attentions pour lui. Ta langue trace des sillons dans mon cou, sur ma poitrine, sur mon ventre gonflé de désir, tout autour de mon sexe qui palpite. Nos respirations haletantes se mêlent, à l'unisson, comme avant, nous jouissons lorsque ta bouche enserre le petit bouton de rose et qu'elle le câline de mille étoiles dorées. Comme il est bien là, entre tes lèvres, ce petit être secret qui ne vibre que pour toi ! 

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    Nous n'avons jamais le temps d'atteindre la chambre... Tu es si exigeante. Tu veux tout et tout de suite, à ta disposition. Et moi, tellement je t'aime, je suis à tes ordres, à tes pieds, à ton service, à tes sévices... J'obéis, sage et douce amante, je m'ouvre à tes désirs et me plie sous ton corps charnu et fort que je vénère.

    Heureusement, il y a des murs, des portes et des recoins, pour me soutenir, moi, fragile et tangible petite chose amoureuse. Quelques fois, tu y vas un peu fort. Tu me bouscules si vivement que mes omoplates heurtent bruyamment le bois. Mes fesses claquent sur les cloisons alors que ta bouche s'empare de mes lèvres tremblantes. Toujours ce genou qui écarte violemment mes cuisses, d'un geste assuré et possessif. Ce genou qui s'insinue, caresse mon entrejambe trempée, glisse d'avant en arrière, comme un très long sexe qui voudrait me pénétrer toute entière. Tu gesticules beaucoup, je ne sais pas suivre ton rythme. Je réponds à tous tes baisers, tes assauts, ta main qui me fouille et me fait jouir si rapidement, si aisément. Mes mains plaquent tes fesses contre moi, je te serre si fort, si tendrement. Je voudrais dans ces moment-là, que la moindre parcelle de nos peau soit en contact. Je voudrais que nos corps fusionnent, se mêlent pour n'en former qu'un seul et unique. Je voudrais sentir tes os blesser les miens. Fais-moi l'amour à l'infini...

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  • Je ne vis plus que par procuration, dans le passé, avec cette nostalgie de nous deux. Je passe des heures à effleurer tes photos, nos images de bonheurs fugaces, à tel point que je me demande s'ils étaient bien réels en fait. N'était-ce pas plutôt un si doux rêve que celui de notre amour ? Je caresse le papier, tes cheveux, je souffle sur une mèche pour la faire s'envoler au-delà de ton sourcil, voir ton regard et mourir dans tes larmes. Je te murmure des mots fous, plus les uns que les autres, en espérant que tu les entendras, en priant pour que le vent te les apporte et que tu en prennes soin.
    Délicatement, je dessine le tracé de ton visage, les courbes de ton corps sont en moi à jamais. Du menton, toujours pudiquement un peu baissé, je remonte vers ta joue, ta peau est si douce à cet endroit... Frissons d'émoi. La caresse sensuelle du bout de mes doigts s'arrête ici. Une larme vient tâcher l'encre de la photo qui prend alors un ton sépia. Une larme de plus, de trop, ton sourire se voile, ton souvenir s'étiole, il me reste de toi ta sublime beauté gardée précieusement au fond de mon coeur. Il me reste cette photo pleine de pleurs, en forme de fleurs aux contours un peu flous, et cette terrible envie que ton souffle s'anime en un baiser mignon de tendresse sur mes lèvres entrouvertes.

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    Comme j'étais bien timide la première fois ! Lorsque tu m'as ouvert la porte et que je t'ai vue au premier rendez-vous, auquel je suis venue curieuse et très émue de te connaitre enfin, mon coeur a bondi dans ma poitrine et la suffocation m'a pris tous mes mots, tous mes silences. Je suis restée là, je ne sais plus combien de temps, bouche bée, à te trouver tellement belle, magnifique, ton regard un peu fuyant de pudeur caché derrière une longue mèche de cheveux noirs. Il ne faisait pas très chaud, tu m'as invitée à entrer, il faisait bon à l'intérieur et une tasse de chocolat chaud m'attendait. Nous ne savions pas trop quoi nous dire. Je savais ce qui allait se passer à la minute où je t'ai rencontrée. Je savais que j'allais tomber amoureuse de toi, que ce ne serait pas juste une rencontre d'un soir, d'une seule fois. Tu semblais maladroite et très intimidée toi aussi et pourtant j'ai ressenti en toi cette force qui m'a fait trembler d'émotion, ce besoin de t'occuper de quelqu'un, très tendrement, presque maternellement.

    Lorsque nous nous sommes allongées côte à côte, j'ai tremblé de panique et de désir mêlés. Souffle coupé, bouche sèche, palpitations, frissons, nausée, crise d'angoisse, le vide m'a engloutie et tes bras m'ont sauvée, tes bras et tes mots si doux, murmurés tout contre mon oreille. Ta voix m'a envoûtée, tes caresses m'ont possédée. À cet instant, j'ai compris que tu pourrais faire de moi ce que tu voudrais, toujours, et que tu avais désormais toute ma confiance la plus intime. J'étais gauche, ma première fois avec une femme, et surtout peu active, de nature. Tu m'as guidée, tu as pris soin de moi, de mon intimité, tu m'as révélée à moi-même. Tu as été très douce et patiente également, malgré tout le desir que je pouvais lire en toi. Nous avons joui tour à tour à maintes reprises cette nuit-là et j'ai adoré plus que tout cette première fois avec une femme, que je redoutais tellement pourtant, avec toi, dont je ne sais plus me passer depuis...

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  • J'aurais aimé m'endormir contre toi, toujours, pour l'éternité. J'aurais aimé mourir dans tes bras, mourir de plaisir, mourir parce que le temps m'aurait rappelée à lui. Mourir avec toi, tout contre, toute pelotonnée, mon visage dans ton cou, tes cheveux caressant mes joues, finir ma vie comme ça, heureuse et sereine, amoureuse, au creux de ton amour pour moi. Mon bel amour, comme tu me manques chaque nuit, comme mon corps réclame le tien, comme ma chair est lasse et triste de ne plus se repaître de rien. Je t'aime à la vie à la mort, comme disent les adolescentes. Avec toi je me sentais toujours en sécurité, protégée de moi-même et des autres. Tu laissais ton sceau sur ma peau et j'avais l'impression que c'était mon armure, mon bouclier pour affronter le monde entier. C'est fou comme la fragilité de ton âme et la force de ton corps m'ont envoûtée à l'infini. Je reste ta prisonnière. Protège-moi je t'en supplie...

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    Il n'y a pas de règles précises entre nous, pas de contrat. Ce n'est pas non plus chacune à notre tour, c'est selon le moment, selon nos envies, nos désirs surtout. Ce n'est pas forcément celle qui porte le collier qui se laisse dominer toujours. Parfois, elle provoque un peu, oh timidement au début, puis elle s'impose finalement, avec force et respect. Elle impose son amour, son sexe, ses jambes longues et fortes. Elle dirige, elle domine, elle commande même et pourrait ordonner, elle pourrait tout. Celle qui ne connaît encore presque rien de ce monde-là s'exécute et s'offre, par amour, toujours, excessivement, passionnément. Elle offre ses seins gonflés de plaisir, ses cuisses largement ouvertes sur un sexe glabre et trempé, son doux visage baigné de larmes.

     

    Elle offre à son amante, sa mante, sa langue peu experte et farouche sur son ventre cambré et lui fait ce cadeau de descendre encore plus bas, de se laisser glisser, guidée d'une main avertie et un peu autoritaire, vers l'antre en émoi. Et sa langue, tendrement, tourne juste autour de son sexe, sans réellement l'atteindre, juste elle le contourne, avec peur et délice, juste elle l'aborde, le titille, le fait se gonfler, prêt à exploser... Elle sait que son amante ne rêve que de cela, mais elle la fait attendre un peu, parce qu'elle aussi elle aime à la dominer, à la soumettre, de temps à autre et qu'elle sourit à sa façon de se contorsionner d'envie non satisfaite,  teintée de déception.

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