Un maitre, le premier... Une conception... La sienne, faite mienne... simple, basique même, mais... dangereuse... Celle des premiers pas, celle des « je ne sais pas » ou des « ça doit être ça... » Oui. Basique.
« T'es soumise, alors, Je dis, tu fais » Ca ne vole pas haut comme conception...
Ce jour-là il veut quoi ?... Oui un truc à la con. En tout cas qui n'est pas pour moi... qui me lève le cœur... et pourtant... Pression, tiraillement, je suis comme prise entre deux feux... Mon désir de soumission et mon cœur qui crie NON ! Dégoût profond... Seulement voilà, je n'ai pas assez de respect pour moi pour dire ce "non", trop peur de décevoir, trop peur d'être prise en faute, comme quelqu'un qui n'assumerait pas jusqu'au bout... et puis, je m'en fiche de moi, ce n'est que moi, pas grave ça passe après, ça ne compte pas... Car, en même temps, je n'aime pas blesser, faire mal, décevoir... Je préfère me faire ça à moi-même alors... pourvu que lui... le reste...
Alors, voilà... Je lâche un "oui" que jamais je n'aurais dû lâcher... Un "oui" arraché à moi-même, vomi de moi, un "oui" en conflit avec tout mon être, un "oui" contre nature... Un "oui" lâché comme un viol de moi-même, un renoncement total à l'écoute de moi-même, une perte de l'instinct de survie... Seulement voilà, je m'en fiche... Parfois ça ne prête pas à conséquence, mais parfois ça détruit...
J'en suis là de mes états d'âme quand...
Le voici en moi, dans ma bouche, il ne b... même pas, je déteste... il veut juste que je boive, plusieurs fois il m'avait dit qu'il faudrait que je le fasse... Son urine... Les premières gouttes arrivent... Mon souvenir c'est surtout celui du goût, amer, immonde, tiédasse, j'ai des hauts le cœur puissants... et pourtant... Je poursuis cette infâmie à moi-même, par moi-même...
J'ai gardé ce souvenir-là en moi... ce goût... Enfin, n'y tenant plus, je me soustrais. Je ferme les yeux, je baisse là tête... J'ai cassé quelque chose en moi... Je ne dis rien. Je n'entends rien. Je ne sais même plus. Je me souviens juste après, comment ça a fini. Juste une envie de partir, de fuir... de vomir. Dégout... Je me revois, au volant de la voiture, imaginer une histoire de gastro à lui servir, pour ne plus avoir à le refaire... J'étais perdue... La suite importe peu...
De tous ces "oui" lâchés n'importe comment, j'ai appris aujourd'hui qu'il vaut mieux un grand NON du fond du cœur, qu'un "oui" arraché comme un bras à son corps... et qu'il y a une énorme différence entre se sentir obligée de faire plaisir, et avoir envie de faire plaisir...
Depuis tous ces faux "oui" en cascade, si je ne sais pas encore tout de ce qu'est la soumission pour les autres, je sais au moins ce qu'elle est et surtout, n'est pas pour moi.
Merci à ceux qui m'ont aidée à comprendre cela...
Merci mon Ange et apprends-moi encore...
suis choquée j'avoue qu'il existe encore des Maitraillon dans ce genre. j'espère que ce souvenir désastreux te passera, sincèrement. Pensées et bizous tendres