Ce jour-là, je prendrais ton corps nu, libre et offert, j'attacherai tes mains au-dessus de ta tête, juste pour libérer ton corps, le dénuder plus encore, le prendre plus encore, tout prendre du bout des doigts, qu'aucune parcelle de ton corps ne touche ton corps, juste moi, et lui, et tes yeux fermés. De mes doigts je te caresserais, toute a moi, de haut en bas, glissant sur toi de mes mains, de mes lèvres, de tout mon corps, sans que nul pore de ta peau ne m'échappe, que je puisse te couvrir de moi, partout, d'amour, de feu, de frissons, que tout batte en toi, tout, que tout se tende, se cambre et s'offre, se donne, parce que je ne sais pas vouloir par morceaux, je veux tout.

Mes doigts glisseraient tout doux, tes épaules se crisperaient, ton cou s'offrirait a mes baisers, il n'y aurait que la chaleur de l'amour, je caresserais, je serrerais, j'embrasserais tout, avec passion, de tout mon corps contre le tien. Je sens mes doigts descendre sur tes bras, et les faire tressaillir, je sens ma bouche sur ta bouche, mon souffle sur ton cou, ton corps s'affoler, le mien s'affoler. Je sens mes doigts régner sur ton corps, de tout leur amour, de toute leur passion, régner sur tes rondeurs, tes rondeurs...

Je viendrais tout contre toi, laissant le désir me guider, l'amour me guider, ton plaisir me guider. Plus qu'une danse, je tournerais autour de toi, baiserais ton dos comme tes seins, tes cuisses comme tes fesses, tout ton corps, comme si je voulais le noyer de moi, sans que tu puisses rien empêcher, sans que tu veuilles rien empêcher... Pas tuer l'amour, le laisser vivre, exprimer, être, vivre et ressentir, donner, puis en toi je viendrais... en toi, jusqu'a la délivrance. Alors je te détacherais, je te blottirais dans mes bras, et... des larmes, mais pas de chagrin, des larmes... qui parlent sans mots...