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    La femme de mes rêves

     

    Si un jour on m’avait dit que la femme de mes rêves débarquerait dans ma vie à la manière d’un ouragan de pétales et de paillettes, je n’y aurais jamais cru. Une femme à part, larguée entre ici et l’infini, tiraillée entre ses désirs et mon sens des réalités trop précis.

     
    Si on m’avait dit que je pouvais tomber amoureuse rien qu’en l’écoutant rire, rien qu’en regardant son visage, en caressant ses cheveux, sa peau, les yeux brillants de toutes les étoiles qu’elle seule était capable d’allumer en moi.
    Si on m’avait dit que je risquais l’impossible, l'indifférence, la différence, je n’aurais pas eu le courage de la rencontrer, peut-être pas même celui de l’envisager ni de l'aimer comme je l’ai fait. Elle m'a cueillie comme un pissenlit sur lequel elle a soufflé et chaque parapluie de graine s’est envolé pour se planter là où je ne saurai jamais. Elle est là, partout, toujours à mes côtés.

    Elle est le sucre, la pâquerette, le flocon de rêve, la rivière, la mer et le lac et puis elle est ce feu et cette fièvre qui me bouleversent, ce tempérament et tous ces ballons roses qui s’envolent pour ajouter de la passion dans mon ciel.

    Elle est l’indicible et l’impossible. Elle est ma dose d’optimisme, d'adrénaline, mon opiacée. Elle est l’unique, l’inadmissible, l'inaccessible. J'ai craqué comme une allumette qu’elle a gratté dans du miel, ce jour où elle m'est apparu, derrière un rayon d’ambre, au milieu de la douceur de l’hiver.

    Vous devez sans doute me trouver chanceuse et peut-être même un peu culottée de vous afficher tout mon bonheur d’avoir été si heureuse. Mais ne soyez pas trop hâtifs dans vos certitudes, cette femme-là, je l’ai laissée partir, je n'ai pas su la rattraper. Je ne sais même pas si je l’ai bien embrassée. Une chose est sûre, je l'ai tellement aimée et mal aimée.

    Elle avait envie de tout ce que je ne m’avouerai pas, pour ne pas avoir à le réaliser. J’avais peur de me jeter tout entière sur ce fabuleux trampoline et dans la vie qu’elle aurait complètement enchantée.
    Mais ça ne m’a ni fait fuir ni reculer. J’ai dit ce que mon cœur voulait. J'avais envie de tout ce qu'elle aurait voulu. Mais je l’ai fait pleurer.

    Sait-elle au moins que je pense encore à elle, qu’elle reste là où je l’ai laissé naître ?
    Je pense que oui. Je crois qu’elle m’entend encore penser parfois, qu'elle m'entend pleurer et prier. Certaines connexions ne peuvent disparaître, même lorsque les liens sont coupés.

    Elle est ce petit oiseau brun qui sautille dans ma mémoire, celui qui me faisait rire, celui qui me faisait fondre avant qu’il ne s’échappe comme il était venu, dans un ouragan, qui n’avait plus rien de féerique, tant il a laissé en moi de plumes et de vide.

    Si un jour le vent la ramène, elle sera soignée. Je rêve de pouvoir encore la regarder me croquer et laisser glisser rien que dans ma tête, mes doigts le long de sa peine, entendre ses rires ricocher sur l’abîme qui s’est ouvert, le jour où j’ai dû la regarder partir, le coeur déchiré, en lambeaux.

    Il y’a des choses qui peuvent se regretter une vie entière. Elle est ce rendez-vous manqué, ma bulle, la capsule d’oxygène que j’ai brisée. Elle est celle que je m’autoriserai toujours à aimer en secret, tant elle a laissé en moi de lumière, de magie, d'amour et de merveilleux, tant elle est celle que je n’aurais jamais pu imaginer avant de la voir exister dans ma réalité.
    Je t'aime Sophie.  gif scintillant coeurs floaties

     

     

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