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    C'est toujours toi qui commences, toi qui mènes la danse. Moi je reste là, souvent, presque égoïstement, à ressentir ton être qui s'applique à faire vibrer le mien. Je reste là, les bras croisés, ouverte, offerte, debout, perturbée. J'ai quelquefois les mains dans tes cheveux, les caressant tendrement, ou bien les saisissant par poignées quand je sens venir l'orgasme.

    Tes doigts vont et viennent en moi, gorgés de rosée, de plus en plus profondément, de plus en plus rapidement. Si tu ajoutes ta langue, je suis perdue, chavirée. Mon petit bouton explose en volutes dans ta bouche, frissons sur ta peau bronzée et moite d'impatience.

    Tes doigts tournent et s'agitent en moi. Je reste immobile, mais pas impassible du tout. Mon esprit s'envole. Je devine le vernis rouge et tellement sensuel de tes ongles, la bague en or qui blesse un peu l'entrée de mon sexe et me rappelle à quel point j'aime ta façon un peu brutale et maladroite de me faire l'amour. Je ne te le dis pas mais je suis conquise. J'aimerais être à tes ordres, toujours. J'aime quand c'est toi qui décides à quel moment je dois jouir, mon sein écrasé sur ta joue brûlante de larmes.

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    J'ai eu froid dans la cave. J'ai eu peur et froid. C'était humide et un peu poisseux aussi. Mes genoux et mes poignets me faisaient mal, mais la pire douleur était celle de t'avoir vu partir, sans même te retourner sur moi, sans un regard, sans un mot. Je n'ai pas compris tout de suite ce que tu voulais de moi. Je n'ai pas réfléchi. J'ai juste pleuré, beaucoup, à gros sanglots qui secouaient mon corps et accentuaient un peu plus les frissons sur ma peau et la sueur glacée qui coulait sous mes cheveux, jusqu'au bas de mon dos.

    J'ai attendu sagement, docilement. Pour toi, j'aurais pu attendre des heures, malgré la peur, la peine et la douleur, malgré le désespoir et la honte qui commençaient à envahir mon esprit, malgré l'inconfort et la fatigue, malgré le manque de toi, de nous. Je n'ai pas compris pourquoi le noir, alors que tu sais que la nuit me terrifie. Je n'ai pas compris pourquoi la solitude et l'enfermement, séparée de toi, coupée de ton amour.

    Et puis te voilà, plus belle que jamais, les cheveux relevés en chignon sensuel sur ta nuque, tu as passé une robe fleurie, tu t'es parfumée, tu es divine et superbe. Une mèche de tes cheveux s'est échappée et viens caresser tes cils lorsque tu clignes des yeux. Tu ne souris pas. Tu ouvres la porte d'un geste brusque, me libères et me portes presque, tellement je suis submergée d'émotions diverses. Tu me serres contre toi, me murmure une infinie douceur. Tes bras protecteurs enserrent mon corps endolori, tes lèvres cherchent les miennes, ton doigt sous mon menton relève mon visage jusqu'au tien, tu embrasses si tendrement que j'en oublie les ecchymoses sur mon coeur. Je ferme les yeux pour mieux savourer cet instant où je nous retrouve. Tu fais de moi ce que tu veux. Je suis à toi. Je t'aime.

     

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    Quelques fois, lorsque je suis seule et que je regarde à la fenêtre, j'attends tes mains sur mes seins, tout ton corps tout contre moi, juste là, derrière comme j'aime, possessif et directif, ton souffle sur ma nuque, la mèche de tes cheveux qui caresse ma joue. Et puis tu presses un peu plus fort. Tu es pressée. Je sens le désir monter en toi à travers tes vêtements, tes petits seins qui se dressent, les frissons de tes lèvres dans mon cou, la chaleur de ton sexe impatient qui brûle mes fesses, tout ton corps qui se raidit et se cambre, assoiffé. J'entends les battements de ton coeur. Entends-tu les miens comme ils te répondent ?

     

    Finalement, je rends les armes, je suis à ta merci, toujours obéissante. Mon corps s'abandonne au tien. Tu exultes en remarquant ses petits soubresauts ponctués de gémissements. Une de tes mains se faufile sous mon chemisier, à la recherche de toute parcelle de peau qui ne serait pas encore en ébullition. L'autre main, plus coquine, est déjà refermée en coquille sur mon sexe trempé. Un doigt me pénètre, puis deux, puis plus et je perds tout contrôle. J'ai chaud. Tu accéléres, experte et surexcitée. Mon sexe se met au rythme des mouvements de ta main, des assauts de tes doigts. Il ondule. Je me cabre et jouis en mille étincelles dans ta paume ouverte. Tu me retournes, tes lèvres prennent les miennes, tes cils absorbent mes larmes d'intense émotion et de bonheur, tu me serres si fort à m'en faire mal. Je suis à toi. Je t'aime.

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    Mon corps a bien changé depuis toi. Il a vieilli, un peu, il a grossi, un peu. Pourtant, j'en ai pris soin, comme si tu pouvais le voir encore, comme si tu le regardais de loin, presque en me surveillant, alors que je sais qu'il n'en est rien et qu'aujourd'hui tu l'as sans doute oublié complètement. Moi, je ne sais pas oublier. Je ne sais pas oublier que je t'ai appartenu, que je t'ai offert ce corps qui te désirait tant, que j'aurais pu t'offrir bien plus encore, tellement plus. J'aurais aimé t'appartenir corps et âme, me soumettre au gré de ton bon vouloir, t'attendre lascivement, te laisser prendre possession de chaque parcelle de mon moi, te permettre de me punir à la oindre occasion. Je me serais laissée faire avec tellement de plaisir !

    Aujourd'hui, je reste à toi sans l'être réellement, je reste tienne sans savoir qui je suis vraiment. Aujourd'hui, je suis perdue, dans les méandres de la liberté et de la solitude absolues. Je suis perdue sans toi, sans tes mains sur moi, sans ta voix pour me guider. Je suis perdue et j'attends dans un recoin qu'un ordre vienne me dicter de m'assoir un instant auprès de toi que j'aime...

     

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