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Comme il m’est difficile de vous imaginer de l’autre côté de la porte close. Comme l’envie de vous rejoindre est tenace. Ah ! si j’osais ! Je me précipiterais dans vos bras et prendrais votre bouche aux lèvres si parfaitement dessinées. Comme je suis malheureuse de cet éloignement physique et des petites barrières que vous semblez vouloir instaurer entre nous.
La nuit, vous êtes tout à moi. Lorsque vos mains gantées de blanc parcourent mon corps, le moindre de ses frémissements est pour vous… uniquement pour vous. C’est comme si le coton laissait sur ma peau en émoi une part de la douceur de votre âme, des petites parcelles qui resteraient accrochées à mes frissons pour les faire durer quelques secondes encore. J’aimerais que ce moment ne connaisse pas de fin, que la caresse de vos mains se fasse plus insistante, plus profonde, plus perverse... J’aimerais être bousculée, tendrement, puis sauvagement, mais jamais trop loin de vous, toujours à votre portée, à votre écoute, à vos désirs...
Comme vos yeux sont tendres ! Comme votre regard est empreint d’une si grande douceur ! On vous dirait parfois perdu, comme un enfant triste et fatigué qui ne sait pas trop quelle direction il doit prendre. Comme la jeunesse vous va bien et nous sépare pourtant tellement hélas...
J’imagine que vous faite l’amour avec mille tendresses. Il ne peut en être autrement. Comme j’aimerais caresser votre visage d’ange, ce petit minois de chat endormi si pâle sur la blancheur de l’oreiller. Comme je me prêterais à la moindre de vos envies avec une totale confiance et déraison. Je suis prête à vous ouvrir les portes de mon corps, puisque celles de mon cœur vous déjà acquises. Profitez de tout mon être que je vous offre, avec tant d’empressement. Ne m’épargnez rien, je vous fais don de tout.
Ah ! cette moue boudeuse, parfois, qui pince votre bouche. Cette façon terrible et tellement émouvante que vous avez de mordiller un tout petit peu votre lèvre inférieure, juste là, bien au milieu. Terrible ! Ce tout petit geste me bouleverse immensément. Il fait naître en moi une incommensurable envie de me serrer contre vous, de tout renverser, là, sur le bureau et de vous supplier de ne plus jamais me laisser repartir. Je vous attends et vous aime en silence. Je veux sentir vos lèvres sur mon corps et votre souffle murmurer mon prénom dans la pénombre. Je veux que vos yeux ne regardent plus que moi. Je veux plus, beaucoup plus, je veux tout de vous, mais est-ce bien raisonnable de l’écrire, si ça ne l’est pas de le vouloir ? Je vous veux, vous, partout, toujours, contre moi, sur moi, autour de moi, en moi…
Je n’ose plus imaginer les mots chuchotés, les yeux fermés sur des étoiles et sur des larmes de bonheur. Resterez-vous, après l’amour, pour apaiser ce flot de larmes que seuls baisers et sérénité peuvent contenir ? Pourrais-je rester là, fébrile et heureuse, tout contre votre torse, dans la bulle protectrice de vos bras resserrés autour de moi ? Saurez-vous m’étreindre au point de faire taire les sanglots de mes paupières ? Votre voix seule suffit à apaiser bien des tourments…
J’aimerais dormir dans votre cou, le visage caressé par une mèche de vos cheveux, offerte à la douceur de vos traits. J’aimerais vous offrir cet abandon total, dont vous ne soupçonnez ni la portée ni la violence. Cet abandon de tout mon être, ce don suprême…
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Tu me manques tant et tant... je suis tellement en manque de toi que je me perds dans d'innombrables questions, dans de si douloureuses torpeurs, que mon cœur chavire au moindre regard empreint de douceur, à la moindre main qui m'effleure, à la moindre intonation de tendresse...
Je suis bien plus que fleur bleue, je suis fleur fanée bientôt, éprise de jeunesse et de renouveau. Entends-tu mes sanglots lorsque le plaisir inonde mon corps et déchire mon âme en deux de te savoir si lointaine, ailleurs, au-delà de tout ce que moi je n'ai jamais su t'offrir ? Entends-tu les larmes rouler sur mes joues, celles qui ne seront jamais que pour toi, toutes sans exception.
Il y a toujours cette montée des larmes que je n'ai jamais su retenir et qui perlait aux mèches de tes cheveux recouvrant mon visage. Je ne sais pas les dompter. Je laisse aller. J'imagine que tes bras se serrent autour de ma peau nue et que ton corps, enserrant le mien, d'une façon protectrice, écrase mes seins contre ta poitrine forte et fragile à la fois, elle-même secouée de sanglots intérieurs, de cet émoi dont tu avais le secret et qui faisait fondre mon cœur un peu plus...
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