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Mon cœur en lambeaux
Se promène sur ta peau
Et je n'oublierai pas
Qu'un jour tu fus à moi
S'il ne reste de nous
Qu'un souvenir un peu flou
J'aime penser que demain
La douceur d'autres mains
Tracera sur mon corps
En lettres rouges et or
Des mots d'appartenance
Des états d'inconscience
Et que je sombrerai
De désir comme jamais
Contre les reins humides
Ou la langue très avide
D'un doux rayon de lune
M'emportant sur ses dunes
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J'ai sur ma langue le goût de tes baisers
Et sur mes lèvres, l'amour dont tu m'as bercéeJ'ai sur mon corps la fraîcheur de tes draps froissés
Et sur ma peau, ton désir en perles de roséeJ'ai dans mon regard le souvenir de ta beauté
Et sur ma chair, la douceur de ta fiertéJ'ai sur mon coeur ta tendresse emmitouflée
Et dans mon âme, une promesse d'éternité
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Plonger dans un bain de lait et se laisser bercer par l'onctuosité, se laisser envahir par la douceur sur la peau, la fluidité, blanc immaculé... Perles de bonheur...
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Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au cœur...- Ah ! Puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...Lucie Delarue
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Mets ta main dans la mienne
Et guide-moi par-delà
Les sentiers de ta chair
Je me laisse entraîner
Folle allure, folâtrer
Je suis muse et musarde
Sur tes reins me hasarde
M'aventure et m'amuse
Sur la route de ton ventre
Les chemins de tes seinsTendrement je caresse
Sensuellement je paresse
Tes doigts croisés aux miens
Nos regards ne font qu'un
Conduis-moi jusqu'à toi
Jusqu'à ton coeur qui bat
Que je l'éclaire d'amour
Que je l'enserre autourPrends ma main dans la tienne
Glissons vers l'au-delà
De nos allées charnues
Laissons-nous emporter
Furieuses et forcenées
Dévorées de plaisirs
Au risque de mourir
De désirs trop repues
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Soudées, roulées. Au gré des vagues, au gré des vents. Roulées comme les galets par la houle des marées. Soudées comme les eaux qui s'ouvrent puis se referment. Imperturbables. Douces puis sauvages. Tour à tout tempétueuses et calmes. Liées, enchevêtrées. Comme les mèches de cheveux que la brise éparpille. Emboîtées, imbriquées. Amalgame de femmes.
J'ai goûté sur ta peau le sel mordoré et me suis endormie sous le hâle de ton regard. Tu m'as serrée si fort que mon corps au tien s'est mêlé, que nous ne faisions qu'une. Une parmi les eaux, une parmi les dunes. La mer apaisant nos ardeurs. La mer sans limite et sans teint. Celle qui emporte nos âmes, soudées, roulées. Celle qui rythme nos cœurs et nos sexes, enserre nos cuisses, caresse nos chairs brûlantes de désir, pour les rafraîchir sans les désunir, boit les cris de nos jouissances.
Le battement des vagues s'unit aux remous de nos ventres. Sous leur blanche écume, ondoient nos silences, nos murmures. Sous leur sable tiède, se dissimule un trésor, une rosée d'amour déposée par une vague de passions et des perles au goût du sel de nos émotions.
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Tendre, la jeune femme rousse,
Que tant d'innocence émoustille,
Dit à la blonde jeune fille
Ces mots, tout bas, d'une voix douce :"Sève qui monte et fleur qui pousse,
Ton enfance est une charmille,
Laisse errer mes doigts dans la mousse,
Où le bouton de rose brille,"Laisse-moi, parmi l'herbe claire,
Boire les gouttes de rosée
Dont la fleur tendre est arrosée,-"Afin que le plaisir, ma chère,
Illumine ton front candide
Comme l'aube l'azur timide.Paul Verlaine
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