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Traduction française de la romancière Virginie Despentes.
Réalisation de Gaspard Noé (également réalisateur du film "Irréversible")
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Laisse-moi t'approcher
Laisse-moi te toucher toute et te fragmenter par petites touches
Laisse-moi ma plurielle de fond en comble te dévaster
Trouver réunies au secret ma soif et mon ruisseau
Ma verdure et ma faim lécher jusqu'au cœur notre vaste complot
Laisse mon corps immobile entrer chez lui
Par les seuils incalculables de ton corps inamovible
Laisse s'accomplir à l'infini vertigineux du temps vertical
Cette opération-extase infiniment longue et infiniment aimable
Que mon désir me conduise à tes seins
Et que le satin soit la doublure de ma bouche tissé sur ton cœur battant
Laisse-moi connaître ton sexe et qu'il soit ou non de velours, laisse-moi le bercer
Laisse-moi recueillir l'huile prodigieuse de cette amande douce
Pour en lisser les feuillages de ta vulve
Laisse-moi naviguer en toi
Laisse-moi faire ce naufrage dont nous rêvions et laisse-moi en ta perdition
Laisse-moi aborder au clitorivage heureux de ton corps heureux
Laisse-moi m'y reposer
Laisse-moi me reposer en toi de cette définitive splendeurLouky Bersianik
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Je m'asseyais à côté de toi, découvrais qu'il n'y avait pas assez de place pour deux, t'obligeais à t'écarter un peu. Tu passais ton bras autour de mon cou, me disais que tu étais heureuse. C'était un tel bonheur de sentir ta chaleur, tes cheveux sur mon épaule.
Je ne sais plus rien, sauf que je t'aime à la folie. Comment en arriver à l'indifférence après un tel amour ? Moi, je n'arrive pas à refuser le souvenir des rencontres d'autrefois, avec leurs extases, leurs dons et leurs surprises, leurs élans et leurs frissons de plaisir voluptueux. Rien ne nous aurait retenues.Est-ce que je te manque ? Ressens-tu un besoin ou un vide maintenant que je suis hors de ta portée ? Rien de ce que je peux faire n'y changera rien, ne t'affectera, de quelque façon que ce soit, ne te ramènera vers moi. Celle qui a voulu qu'il en soit ainsi a toutes les cartes en main, celle qui continue à aimer ne peut plus rien. Je t'aimais dans tes silences comme dans tes élans d'attention, dans tes absences comme dans tes passions. Tristesse affreuse d'un amour fini, solitude. Illusion qui n'est plus partagée. Je t'aime.
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Une boîte de nuit, deux femmes, des couleurs chaudes, fluo. Et pourtant un clip très sombre, qui va crescendo, un peu à la manière d'un coït. Les deux femmes commencent par des caresses, douces, sensuelles, se rapprochent lentement, le rythme s'accélère et le beat devient de plus en plus lourd - comme un cœur qui bat de plus en plus fort -. Des fantasmes de débauche de chair (flesh) exclusivement féminine, une orgie de nourriture (viande et pâtisseries).
Lesbianisme, sado masochisme, masturbation et fétichisme. Le clip réalisé par Cedric Blaisbois ne fait pas dans la dentelle, mais plutôt dans le bas résille...
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Dans l'air la merveilleuse odeur de violettes,
Nos doigts entrelacés et nos lèvres muettes.
Les rosiers roux ont la couleur de tes cheveux
Et nos cœurs sont pareils... Je veux ce que tu veux.
Tout le jardin autour de nous ma bien-aimée,
Et la brise embaumant ta face parfumée.
Nulle n'a la splendeur de tes cheveux flottants
Ni le charme de ton sourire ô mon Printemps !
De tout mon cœur avide et chantant je te loue.
Nulle n'a le contour précieux de ta joue,
Nulle n'a ce regard incertain qui me plaît
Mêlé de gris aigu, de vert, de violet.
Dans l'énorme univers nulle ne te ressemble
C'est pourquoi près de toi mon désir brûle et tremble.
Je le sais, ton regard n'a pas de loyauté,
Et ta bouche a menti... Que j'aime ta beauté !
Règne sur moi toujours, préférée et suprême...
Que tes plus petits pas sont charmants... Que je t'aime !Renée Vivien
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Une rencontre, un contact, un embrasement, une étincelle qui s'allumait en même temps dans tes reins et dans les miens, une fièvre qui nous montait au front et qui trouvait son apaisement dans notre bouche, sur nos lèvres entrouvertes. Tu avais le tendre besoin, le désir fou, de me prendre dans tes bras avant de t'endormir, le désir de descendre tout le long de mon corps et de me manger, de savourer l'humidité entre mes jambes, de me boire, de me sucer, de jouer et de te rassasier. L'avidité de ce geste. La concentration alors que j'entendais tes petits râles d'excitation, que tu respirais mon parfum et goûtais cette saveur chérie, toujours si fraîche, qui était la mienne, en réponse, en offrande, à ton amour divin.
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« Not myself tonight » (Hype Williams) clip très provoquant de Christina Aguilera, beaucoup plus sexuelle que sensuelle ici. Un univers « porno chic », où le latex côtoie l'imagerie SM, la bisexualité, voire quelques séquences orgiaques.
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Voici l'été... Les jours sont trop longs, mon amie,
L'ombre tarde... On attend l'heure du grand repos,
Des lys plus odorants, de la cloche endormie,
De la grande fraîcheur des feuilles et des eaux.
Je m'attriste de la clarté qui se prolonge.
Mon cœur est l'ennemi des midis éclatants,
Et malgré que les jours soient beaux comme un beau songe,
Cette heure qui me plaît, je l'attends trop longtemps.
Je le sais, le beau jour dore ta chevelure
Large et blonde et qui se réjouit du soleil,
Mais je préfère à tout cette tristesse pure
Et cet ennui final qui mènent au sommeil.
J'adore ton visage et je préfère l'ombre
Mystérieuse où je ne puis que l'entrevoir...
Je préfère à ton clair regard ton regard sombre,
Belle, tu m'apparais plus belle vers le soir.
Dans l'espoir de cette heure où tout désir s'émousse,
Oublions la splendeur dure des jours trop longs.
Dans le désir et le regret de la nuit douce
Par ces longs soirs d'été trop lumineux, allons...
Moi, je me baignerai dans cette ombre illusoire
De tes cheveux et de tes seins et de tes bras
En songeant à la paix, la douceur et la gloire
D'un beau soir violet qui ne s'achève pas.Renée Vivien
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Les dessous chics, c'est ne rien dévoiler du tout
Se dire que lorsqu'on est à bout, c'est tabou
Les dessous chics, c'est une jarretelle qui claque
Dans la tête comme une paire de claques
Les dessous chics, ce sont des contrats résiliés
Qui comme des bas résillés, ont filé
Les dessous chics, c'est la pudeur des sentiments
Maquillés outrageusement, rouge sang
Les dessous chics, c'est se garder au fond de soi
Fragile comme un bas de soieLes dessous chics, c'est des dentelles et des rubans
D'amertume sur un paravent, désolant
Les dessous chics, ce serait comme un talon aiguille
Qui transpercerait le cœur des filles
Jane Birkin
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